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Télécommunications - Les personnalités libanaises mises en cause par la liste d’« al-Raï al-aam » se justifient Baabda défend des prestations au service de la fonction publique

La liste publiée par le quotidien koweïtien al-Raï al-aam au lendemain de la décision du ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, d’interrompre un certain nombre de lignes de téléphone cellulaire gratuites et fonctionnant aux dépens de l’État continue de susciter des réactions. Le bureau de presse de la présidence de la République, principalement mise en cause dans la liste et implicitement pointée du doigt hier par M. Hamadé, a publié le communiqué suivant : « Les médias ont évoqué, durant les deux derniers jours, des informations concernant des lignes de téléphone cellulaire mises à disposition de la présidence de la République et de la garde républicaine. Certaines parties ont tenté de donner à cette question des explications et des interprétations, et de semer le doute sur la nature de ces lignes et la manière dont elles ont été utilisées. » « Les lignes de téléphone mobile mentionnées sont mises à la disposition de la Direction générale de la présidence et de la garde républicaine au service de la fonction publique. Elles sont utilisées à ces fins et dans des buts précis. L’attribution de telles lignes à la Direction générale de la présidence de la République et à la garde républicaine constitue une mesure qui est appliquée dans un certain nombre de ministères et d’administrations publiques. Cela entre dans le cadre des moyens mis à la disposition des administrations pour remplir leur mission », a poursuivi le bureau de presse de Baabda, qui a enfin souhaité que « les personnes concernées par cette question la traitent avec réalisme et authenticité ». Par ailleurs, trois personnalités politiques, également mises en cause par cette liste et qui auraient été en possession de quelques-unes de ces lignes interrompues par M. Hamadé, ont publié hier des mises au point. Il s’agit des ministres de l’Environnement et de la Santé, Yaacoub Sarraf et Mohammed Khalifé, et des anciens ministres de l’Intérieur et des Télécommunications, Sleimane Frangié et Issam Naaman. Dans un communiqué, le bureau politique de M. Sarraf a indiqué que « le ministre de l’Environnement n’avait profité d’aucune ligne de téléphone cellulaire mis à sa disposition par le ministère des Télécommunications ». « Il utilisait la ligne dans le cadre de ses fonctions de mohafez de Beyrouth, et il a remis la puce au bureau du ministère des Télécommunications avant de prendre en charge ses fonctions au ministère de l’Environnement », a ajouté le communiqué. De son côté, le ministre de la Santé a indiqué qu’il avait lui-même adressé des lettres au ministère des Télécommunications pour réclamer les factures de lignes lui ayant été attribuées par ce dernier pour les besoins de son propre ministère. Frangié et Naaman De son côté, le bureau de l’ancien ministre Sleimane Frangié, dont le nom figure également sur la liste publiée par le quotidien koweïtien parce qu’il aurait « réclamé une ligne pour l’un de ses gardes du corps, le caporal Yammine », a également fait paraître hier un communiqué. « Il nous importe de préciser devant l’opinion publique que le caporal Yammine n’a pas outrepassé ses fonctions au ministère de l’Intérieur ou dans d’autres ministères. Il a utilisé cette ligne durant trois mois, avant de la remettre immédiatement après l’arrivée à terme de ses fonctions au commandant Bilal Hajjar, actuellement chef de l’unité des gardes au ministère de l’Intérieur », a indiqué le communiqué. Quant à Issam Naaman, ancien ministre des Télécommunications, il a fait paraître une mise au point en bonne et due forme, estimant que les informations parues dans le quotidien étaient « fausses ». « Le contrat entre l’État libanais et les deux sociétés de téléphone mobile, LibanCell et France Télécom, signé en 1994 sous le cabinet Hariri, stipule que les deux sociétés doivent attribuer gratuitement 300 lignes de téléphone mobile au ministère des Télécommunications », a-t-il indiqué. « Une tradition a été adoptée au ministère des Télécommunications, selon laquelle le ministre sortant conserve une ou deux des lignes gratuites qui sont mises à sa disposition pour son usage personnel. Tous les ministres ont suivi cette tradition, de Mohammed Ghaziri à el-Fadl Chalak, jusqu’à Rafic Hariri et moi-même. La même tradition a été suivie par les ministres Jean-Louis Cardahi et Alain Tabourian. Je suis surpris par le fait que seul mon nom ait été mentionné, alors que celui des autres ministres ayant profité de la même tradition ne l’est pas », a poursuivi M. Naaman. « La ligne de téléphone mobile portant le numéro 878311 (mentionnée par le quotidien koweïtien) avait été confiée à mon garde du corps Moustapha Ataya directement par l’administration de LibanCell et non par le ministère des Télécommunications. Cette ligne était programmée pour recevoir des appels uniquement et n’entraînait donc aucune dépense », a-t-il ajouté. « Lorsque j’ai pris en charge le ministère des Télécommunications (1998-2000), j’ai transmis au procureur général près la cour de cassation un dossier renfermant les numéros de téléphone cellulaire qui étaient utilisés par des personnes inconnues et d’autres “connues”, mais qui n’avaient aucun statut au sein de l’Administration. L’objectif était qu’une enquête soit menée sur l’identité des utilisateurs et leur statut pour que ces lignes soient stoppées au cas où cette enquête venait à prouver l’irrégularité de leur utilisation ou son danger sur le plan sécuritaire. L’enquête a été menée par le service central d’anthropométrie, et les résultats ont montré que les deux sociétés de téléphonie mobile ont distribué plus de 4 000 lignes gratuites à différentes personnes de diverses communautés et de différents milieux, privant le Trésor d’une part de ses revenus. La plainte est toujours suspendue, à ce que je sache », a souligné M. Naaman.

La liste publiée par le quotidien koweïtien al-Raï al-aam au lendemain de la décision du ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, d’interrompre un certain nombre de lignes de téléphone cellulaire gratuites et fonctionnant aux dépens de l’État continue de susciter des réactions.
Le bureau de presse de la présidence de la République, principalement mise en cause dans la...