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Harb virulent contre les Libanais qui semblent « donner raison » à la Syrie

Boutros Harb, député de Batroun et l’un des principaux ténors de la Chambre, a critiqué avec virulence hier l’attitude de certains Libanais qui semblent « donner raison » à la Syrie dans la crise des frontières, visant en particulier, quoique de manière implicite, le général Michel Aoun. « La crise à la frontière n’est pas le résultat d’erreurs ou de mauvaises pratiques de la part du gouvernement libanais ou du Liban », a noté M. Harb dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien au Grand Sérail avec le Premier ministre, Fouad Siniora. Cette crise « est le fruit d’une décision syrienne », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Tout propos venant de Libanais et dont l’objectif est d’ébranler la position du gouvernement libanais dans la négociation (avec la Syrie) est de nature à aggraver la crise et à encourager sa perpétuation. » Lundi, le général Aoun s’était interrogé sur les causes de la crise des frontières, déclarant notamment que « le gouvernement syrien n’a pas de comptes à (lui) rendre, tandis que le gouvernement libanais est responsable ». Pour M. Harb, « d’un point de vue libanais, on n’a pas le droit de traiter cette affaire comme si on acceptait le principe selon lequel celui qui ne peut pas s’en prendre au plus grand, s’en prend au plus petit ». « En tant que Libanais, nous avons le devoir de soutenir le gouvernement libanais dans cette affaire, non pas d’ébranler la position libanaise et faire assumer la responsabilité au gouvernement libanais, comme si nous donnions raison à la Syrie d’adopter cette attitude », a lancé le député. « Je profite de l’occasion pour en appeler à toutes les forces politiques du Liban et leur proposer une prise de position nationale soutenant le gouvernement libanais dans ses efforts pour faire face à cette crise », a-t-il encore dit. Pour lui, « il ne faut pas oublier que la situation dont nous souffrons aujourd’hui est la conséquence des développements politiques et de la sortie de la Syrie du Liban ». « C’est un résultat que nous devons supporter parce qu’il fait partie du processus de libération du Liban et de recouvrement de sa volonté nationale libre », a-t-il souligné. Il a estimé que la visite, effectuée il y a une dizaine de jours par M. Siniora à Damas, avait été « couronnée de succès » et que le Premier ministre avait réussi à « ouvrir une brèche dans le mur des relations libano-syriennes en crise ». Selon lui, cette visite pourrait être « un premier pas sur le chemin de la restauration de ces relations autrement que par le passé et dans un sens respectant la souveraineté du Liban, son indépendance et sa liberté de décision, garantissant les intérêts des deux peuples et, naturellement, évitant les problèmes sécuritaires tant pour le Liban que pour la Syrie ». « Je souhaite que les frères syriens prennent en considération le fait que le Liban n’est pas un ennemi de la Syrie et que la revendication du peuple libanais en faveur du recouvrement de sa souveraineté n’est pas une revendication antisyrienne », a poursuivi le député de Batroun.
Boutros Harb, député de Batroun et l’un des principaux ténors de la Chambre, a critiqué avec virulence hier l’attitude de certains Libanais qui semblent « donner raison » à la Syrie dans la crise des frontières, visant en particulier, quoique de manière implicite, le général Michel Aoun.
« La crise à la frontière n’est pas le résultat d’erreurs ou de mauvaises pratiques de...