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Amal et le Hezbollah reviennent à la charge : Pas de désarmement ni d’amnistie pour les collaborateurs

Qassem Hachem, député du bloc parlementaire du président de la Chambre, Nabih Berry, a annoncé hier qu’« un nombre de députés préparent actuellement une proposition de loi visant à priver de la nationalité libanaise tout collaborateur ayant obtenu la nationalité israélienne, puisqu’il n’y aura plus désormais de place dans la société libanaise pour ceux dont l’allégeance est devenue israélienne ». Lors d’une déclaration faite à Marjeyoun, M. Hachem a réaffirmé que son bloc n’acceptera jamais ni l’amnistie pour les Libanais réfugiés en Israël ni le désarmement de la Résistance. Il a exprimé son soutien « à toutes les actions de contestation entreprises par d’anciens détenus libanais libérés des geôles israéliennes, contre les voix de l’intérieur qui plaident en faveur d’une amnistie ». « L’enthousiasme de ceux qui appellent à l’amnistie aujourd’hui n’était pas le même lorsque des crimes étaient commis par ces collaborateurs à l’encontre de détenus et d’innocents au Liban-Sud, a-t-il poursuivi. La réconciliation nationale ne peut en aucun cas englober ceux-là qui ont servi d’outils à Israël durant l’occupation et qui ont choisi de plein gré de se rallier à un pays ennemi pour obtenir des compensations. » Commentant les appels de la communauté internationale au déploiement de l’armée au Liban-Sud, le député a souligné que celle-ci remplit déjà son rôle dans cette partie du Liban, « qui est plus en sécurité que n’importe quelle autre partie du pays ou même aux États-Unis ». Il a exprimé son refus de toute ingérence américaine et a estimé que le gouvernement, après avoir obtenu la confiance du Parlement, devrait « aspirer à celle du peuple par le traitement des dossiers sociaux et économiques devenus urgents ». Il s’est enfin interrogé sur les raisons du retard dans les nominations. Kaouk intransigeant « La comparution en justice des collaborateurs (avec Israël durant son occupation du Liban-Sud) est le moindre des châtiments qui puissent leur être infligés », a souligné hier, de son côté, le cheikh Nabil Kaouk, responsable du Liban-Sud au sein du Hezbollah. Il a considéré que « l’amnistie dans leur cas serait une trahison à l’encontre des sacrifices du peuple libanais et des familles des détenus, des martyrs et des blessés ». Cheikh Kaouk a estimé qu’il ne fallait pas se suffire de juger les « collaborateurs » mais exiger « le lancement de la plus grande campagne internationale pour juger et condamner les criminels israéliens qui ont commis des massacres depuis 1948 jusqu’à aujourd’hui ». Selon lui, « l’État doit entamer des contacts diplomatiques et un processus légal au niveau international, afin d’obtenir le jugement des criminels de guerre israéliens, dont (le Premier ministre israélien Ariel) Sharon, responsable du carnage de Sabra et Chatila ». Cheikh Kaouk s’exprimait lors de l’inauguration d’un centre culturel au Liban-Sud, en présence du député hezbollahi Hassan Fadlallah et plusieurs autres personnalités. Il a exprimé sa conviction que « le projet américain va d’échec en échec et de déception en déception », et qu’« il s’agit d’un projet aveugle dans les coulisses de la politique au Liban ». Et de poursuivre : « Les Américains ont découvert leurs erreurs de calcul au moment des élections législatives, et se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient compter sur le nouveau gouvernement et sa déclaration ministérielle, pour notre plus grande satisfaction. Tant que les Américains sont dans l’erreur, le Liban ira très bien. » Le responsable du Hezbollah a souligné que les pressions internationales pour un déploiement de l’armée au Liban-Sud équivalent à une contre-vérité, parce que « la Résistance n’est en aucune façon un remplaçant de l’État et ne remplit aucun rôle sécuritaire à la place des forces de l’ordre ». Il a rappelé que « l’État a imposé son contrôle sur tous les villages du Sud dès le premier jour de la libération, l’armée et les Forces de sécurité intérieure étant présentes sur tout le territoire ». « Les dernières pressions internationales (pour le déploiement de l’armée) ont pour objectif de faire tomber le Liban dans le piège israélien », a-t-il conclu.
Qassem Hachem, député du bloc parlementaire du président de la Chambre, Nabih Berry, a annoncé hier qu’« un nombre de députés préparent actuellement une proposition de loi visant à priver de la nationalité libanaise tout collaborateur ayant obtenu la nationalité israélienne, puisqu’il n’y aura plus désormais de place dans la société libanaise pour ceux dont l’allégeance...