Rechercher
Rechercher

Actualités

Liban-Sud - Les Nations unies interrogent Beyrouth sur le début du dialogue autour des armes du Hezbollah Annan élargit les compétences de Pedersen et le nomme représentant pour les « affaires politiques » au Liban

Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a décidé d’élargir les compétences de son représentant personnel au Liban-Sud, Geir Pedersen, qui deviendra ainsi son représentant pour les « affaires politiques » au Liban . La décision de M. Annan n’a pas été encore officiellement annoncée, mais elle ne devrait pas tarder à l’être. De source diplomatique, on l’explique par l’intérêt que le secrétaire général de l’ONU accorde au Liban, mais on s’interroge dans le même temps sur ce qu’un élargissement des compétences de M. Pedersen peut impliquer, même si on assure que la nouvelle mission du responsable onusien n’annulera pas celle de M. Terjé Roed-Larsen, chargé par les Nations unies de veiller à l’application de la résolution 1559. Avant de prendre ses vacances et de quitter hier Beyrouth, M. Pedersen, rappelle-t-on, avait effectué une tournée auprès des responsables libanais pour discuter avec eux des modalités d’application de la résolution 1614 du Conseil de sécurité sur le renouvellement du mandat de la Finul. Celle-ci demande au gouvernement d’« étendre et d’exercer pleinement et effectivement son autorité exclusive dans tout le Sud, notamment en déployant les forces armées et les forces de sécurité libanaises en effectifs suffisants, afin d’instaurer un climat de tranquillité dans l’ensemble de cette zone, y compris le long de la ligne bleue, de contrôler et de monopoliser l’emploi de la force sur tout son territoire et de prévenir les attaques lancées au-delà de la ligne bleue à partir du Liban ». Dans cette même résolution, le Conseil se sécurité se félicite aussi que le secrétaire général de l’ONU ait l’intention de s’entretenir avec le gouvernement libanais des prochaines mesures à prendre en vue d’étendre son autorité dans le Sud. La tournée de M. Pedersen avait principalement pour but de sonder les responsables libanais sur leur disposition à se conformer au texte de cette résolution. De mêmes sources, on ne manque pas de relever que c’est bien la première fois que l’ONU suit de près une résolution relative à la prorogation du mandat de la Finul. Dans le passé, elle ne s’y intéressait que quelques semaines avant le renouvellement de ce mandat, afin de rassembler les informations nécessaires au rapport de son secrétaire général. La démarche de M. Pedersen met en évidence la nouvelle politique que M. Annan compte suivre à l’égard du Liban. M. Pedersen aurait posé aux chefs de l’État, du gouvernement et de la diplomatie, qui l’ont reçu jeudi, trois questions : quand est-ce que le dialogue entre les Libanais autour des armes du Hezbollah commencera-t-il, du moment que la résolution 1559 réclame le désarmement de cette formation ? Comment les autorités concernées entendent-ellles appliquer cette résolution ? Quelle sera la durée de ce dialogue ? Selon les mêmes sources, les responsables libanais l’ont, à leur tour, interrogé sur le point de savoir quelle est la conception que l’ONU a de l’élargissement de la mission des forces armées libanaises dans la partie méridionale du pays. Ils ont également demandé à savoir qui pourra garantir l’arrêt des violations israéliennes aériennes, maritimes et terrestres, au cas où le Hezbollah s’engagerait à respecter la ligne bleue. M. Pedersen aurait répondu en proposant des réunions de travail entre des responsables de l’armée et de la Finul, afin de s’entendre sur un plan relatif à l’élargissement des compétences de l’autorité sécuritaire dans le sud du pays, notamment le long de la frontière, de manière à empêcher toute opération de la Résistance contre Israël, à travers la ligne bleue. Dans le même temps, il a reconnu que l’élargissement des prérogatives de l’armée au Liban-Sud ne dépend pas des seules autorités libanaises, et que le facteur régional doit être pris en considération. Khalil FLEYHANE
Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a décidé d’élargir les compétences de son représentant personnel au Liban-Sud, Geir Pedersen, qui deviendra ainsi son représentant pour les « affaires politiques » au Liban . La décision de M. Annan n’a pas été encore officiellement annoncée, mais elle ne devrait pas tarder à l’être.
De source diplomatique, on l’explique par...