Mofaz interdit d’inhumer le soldat meurtrier de Shfaram dans le carré militaire Les Arabes d’Israël crient leur colère face aux « agitateurs racistes » (Photo)

Quelque 20 000 personnes ont crié leur colère hier, lors des funérailles des quatre victimes de l’attentat antiarabe perpétré jeudi dans un bus à Shfaram par un soldat israélien, activiste du mouvement ultranationaliste Kach. Eden Nathan Zada, un déserteur de 19 ans opposé au retrait de Gaza, avait abattu dans un bus deux jeunes sœurs, étudiantes musulmanes, ainsi que deux chrétiens, le chauffeur et un passager. Les Arabes israéliens ont largement suivi hier un appel à la grève générale et dénoncé « les agitateurs racistes ». D’après les premiers éléments de l’enquête, la police estime que l’attentat de Shfaram a été soigneusement prémédité et visait à entraver le retrait israélien de Gaza qui doit débuter le 17 août. Le lieu de l’enterrement de ce soldat, lynché à mort par la foule, posait problème hier, le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, refusant qu’il soit inhumé dans le carré militaire. Parallèlement, alors que le Hamas menaçait Israël de représailles, le chef de l’état-major israélien, le général Dan Haloutz, estimait hier soir que le retrait israélien de Gaza se déroulerait sous le feu des groupes armés palestiniens.