Interview - Détenus en Syrie, réfugiés en Israël, services de sécurité, déplacés… Michel Aoun dit (presque) tout à « L’Orient-Le Jour »

Pas de bonnes relations réellement possibles avec Damas avant la parution du rapport MehlisLe Hezbollah doit spécifier les conditions objectives du maintien de ses armes Les cinq points qu’il a évoqués lors de son discours à la Chambre, à l’ouverture du débat de confiance, suscitent toujours de multiples réactions dans les milieux politiques de tous bords. Michel Aoun, chef de l’opposition parlementaire, a ainsi contribué à ouvrir le débat sur l’après-retrait syrien au Liban, à commencer par le dossier des détenus libanais en Syrie, et tout particulièrement ceux capturés le 13 octobre 1990. À L’Orient-Le Jour, l’ancien Premier ministre, qui a rencontré hier l’ambassadeur US, Jeffrey Feltman, clarifie ses prises de position, qui ont, selon lui, été déformées dans des buts bien précis durant les derniers jours. Michel Aoun tient dans le contexte présent un discours beaucoup plus institutionnel que politicien. C’est ainsi qu’il tend la main au Hezbollah, tout en lui demandant de spécifier les conditions objectives du maintien de ses armes. Il précise ensuite ne pas avoir réclamé l’amnistie des réfugiés en Israël, tout en insistant sur la nécessité de procéder à une lecture globale de la guerre au Sud avant de porter un jugement sur ces personnes. Il rejette aussi toute attaque gratuite contre la Syrie, tout en estimant que les bonnes relations réelles qu’il souhaite avec Damas restent impossibles tant que le dossier des détenus n’a pas été réglé et le rapport Mehlis publié. Il refuse enfin les campagnes systématiques de diffamation contre les services en tant qu’institutions, tout en soulignant l’existence d’erreurs individuelles.