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Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence de presse de Solide devant l’Escwa, hier Les parents des détenus libanais en Syrie réclament l’intervention de l’ONU (Photo)

Ils avaient espéré de proches retrouvailles avec leurs parents, détenus dans les prisons syriennes. Ils avaient enfin cru à un heureux dénouement de leur dossier, notamment après les négociations entre les Premiers ministres libanais Nagib Mikati et syrien Mohammed Naji Otri, la mention de cette question dans la déclaration ministérielle du gouvernement Siniora et la réunion d’une délégation des parents avec le chef de l’État. Mais depuis près de quatre mois (le 11 avril dernier) qu’ils observent leur sit-in, place Riad el-Solh, face à l’Escwa, les parents des détenus en Syrie encaissent les déceptions à la file. Finalement, c’est à l’Organisation des Nations unies et aux membres du Conseil de sécurité qu’ils se sont adressés, hier, les invitant à prendre en charge ce dossier humanitaire. Une conférence de presse a été tenue à cet effet par Ghazi Aad, président de Solide (Association de soutien aux Libanais détenus en exil), sur les lieux du sit-in. « Rien n’a changé au niveau du dossier », a affirmé M. Aad, et cela pour plusieurs raisons. Premièrement, Solide et le comité des parents des détenus dans les geôles syriennes avaient réclamé la formation d’une commission d’enquête selon des critères internationaux. « Mais le gouvernement a insisté à former une commission libanaise qui ne jouit pas de ces critères », a noté M. Aad. Deuxièmement, et suite à l’accord entre les Premiers ministres libanais et syrien de former une commission mixte libano-syrienne, le Liban a tenu son engagement et a formé un comité de suivi. « Mais jusqu’à présent, le gouvernement syrien ne semble pas avoir l’intention de former un comité parallèle, déplore M. Aad. Ce qui entrave l’activité du comité libanais. » Mais c’est la visite de M. Fouad Siniora à Damas qui les a le plus déçus. « Nous avions espéré que cette visite sera couronnée par une décision politique qui permettra la libération des Libanais, puisqu’ils avaient été arrêtés à la suite également d’une décision politique », explique M. Aad. Évoquant, par ailleurs, le dossier des Syriens disparus au Liban, M. Aad insiste : « Nous soutenons toute famille dont l’un des proches est arbitrairement détenu dans n’importe quelle prison du monde. Que serait-ce alors lorsqu’il s’agit du Liban et de la Syrie ? Nous invitons les parents des disparus syriens à réclamer avec nous la formation d’un comité international, sinon le dossier restera sans issue, d’autant que les deux gouvernements libanais et syrien ont échoué, à maintes reprises, à donner des réponses transparentes et honnêtes sur le sort des détenus. » Et M. Aad de conclure que le discours du général Michel Aoun lors du débat de confiance au Parlement a été mal interprété. « Certains dossiers ont besoin de préparation, ce que nous sommes en train de faire, indique-t-il. Ce qui n’est pas le cas des détenus du 13 octobre 1990, dans la mesure où nous avons toutes les informations les concernant. » N.M.
Ils avaient espéré de proches retrouvailles avec leurs parents, détenus dans les prisons syriennes. Ils avaient enfin cru à un heureux dénouement de leur dossier, notamment après les négociations entre les Premiers ministres libanais Nagib Mikati et syrien Mohammed Naji Otri, la mention de cette question dans la déclaration ministérielle du gouvernement Siniora et la réunion d’une...