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Actualités - OPINION

Désarmement - Le Hezbollah appelé à clarifier ses choix Un débat interne sur la 1559 s’impose avant un nouveau forcing de la communauté internationale

Il est manifeste que le Liban, en voie de redressement, peut difficilement se colleter avec des problèmes comme le désarmement du Hezbollah, des camps palestiniens, le tracé frontalier avec la Syrie, Chebaa et la normalisation pour les Libanais qui s’étaient réfugiés en Israël. Les priorités économiques et financières passent avant, aux yeux de l’opinion. C’est ce qui ressort implicitement de la déclaration ministérielle qui engage, en éludant ces questions, une orientation certaine de temporisation et d’attentisme. Mais beaucoup de professionnels sont convaincus que, tôt ou tard, le pays sera obligé d’assumer ses responsabilités. Et qu’il ferait mieux de prendre le taureau par les cornes, de trouver des solutions lui-même, avant qu’on ne le lui impose par la contrainte, sinon de force. Les défenseurs de cette thèse prennent pour exemple la longue fuite en avant antérieure concernant le repli syrien sur la Békaa, en application de Taëf. Au bout du compte, le retrait s’est produit sous l’effet des pressions internationales et de la 1559, dans des conditions politiques évidemment défavorables au pouvoir en place autant qu’à la Syrie. Ils disent donc qu’il ne faut pas répéter l’expérience, ne pas pratiquer la politique de l’autruche, ni un attentisme aux effets négatifs. Il faudrait ainsi engager de suite un dialogue avec les partis et les forces politiques, pour régler la question du désarmement avant qu’il ne soit trop tard, avant que la communauté internationale ne prenne une nouvelle résolution tranchante, à l’impact économique mauvais. Ce dialogue, ajoutent ces personnalités, devrait s’articuler sur un certain nombre d’interrogations premières. D’abord, demander à la Résistance quelles conditions préparer pour qu’elle puisse, sans réticence, remettre son arsenal à l’État. S’agit-il d’obtenir, pour commencer, le retrait israélien de Chebaa ? Doit-on s’y employer avec insistance, par les voies diplomatiques et en insistant à ce propos auprès des Américains ? Faut-il, avant cela, légaliser définitivement la libanité des fermes par une action commune avec la Syrie ? Ensuite, question très importante, la Résistance libanaise compte-t-elle continuer à laisser entendre qu’elle ne désarmerait pas avant la libération du Golan, et non seulement de Chebaa ? Cela au titre de la concomitance des deux volets, et bien qu’officiellement elle se trouve uniquement conditionnée par le timing de l’éventuelle signature de la paix. Dans le même sens, la Résistance va-t-elle continuer à soutenir qu’elle ne détellera pas tant qu’un danger israélien subsisterait dans la région ? Bref, le tout est de savoir dans quelle mesure le Hezbollah voudra composer avec la logique de la légalité. On ne peut, en tout cas, soulignent ces sources, tirer les choses au clair que par un dialogue franc et ouvert, coupant court aux tiraillements intérieurs sur le rôle de la Résistance. Et montrant à la légalité internationale que le Liban ne tente pas de se dérober à ses obligations. Ce même dialogue devrait évidemment, concluent ces personnalités, s’étendre aux camps palestiniens. Émile KHOURY
Il est manifeste que le Liban, en voie de redressement, peut difficilement se colleter avec des problèmes comme le désarmement du Hezbollah, des camps palestiniens, le tracé frontalier avec la Syrie, Chebaa et la normalisation pour les Libanais qui s’étaient réfugiés en Israël. Les priorités économiques et financières passent avant, aux yeux de l’opinion.
C’est ce qui ressort...