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Actualités - CHRONOLOGIE

FINUL - L’émissaire d’Annan a raconté à Lahoud, Siniora et Salloukh les débats qui ont précédé l’adoption de la 1614 Premières discussions entre Beyrouth et l’Onu sur le déploiement de l’armée au Sud

«J’ai informé le ministre Salloukh des débats qui ont eu lieu récemment à New York au sujet du renouvellement du mandat de la Finul. Et tout le monde sait que le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé au déploiement de l’armée au Liban-Sud. J’ai ainsi évoqué avec le ministre le besoin de jeter les bases de ce déploiement, de trouver la possibilité de commencer le travail, ensemble. C’est un dossier très important ; et nous sommes convenus avec le ministre qu’un débat libanais aura lieu, ensuite nous aviserons, nous suivrons les choses pas à pas. » Ces mots sont ceux du représentant personnel de Kofi Annan pour le Liban-Sud, Geir Pedersen, à l’issue de son entretien d’hier avec le chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh, axé sur la résolution 1614 de l’Onu, qui confirme le renouvellement du mandat de la Finul et appelle au déploiement de l’armée jusqu’à la ligne bleue. Interrogé sur la durée du débat interlibanais, le responsable onusien a fait comprendre qu’actuellement, l’important n’est pas de fixer une quelconque date butoir. « L’important, c’est que nous avons commencé à en discuter ; et je suis plein d’espoir concernant notre capacité à aller de l’avant », a-t-il assuré. Pour Geir Pedersen, le fait que la résolution 1614 comporte une allusion au déploiement de l’armée sur l’ensemble de la partie méridionale du pays « n’a rien de nouveau. Le principe de recouvrement de la souveraineté n’a rien de nouveau. Ce qui l’est, par contre, c’est d’en débattre, de commencer les négociations avec le gouvernement libanais à ce sujet. Aujourd’hui, nous venons de concrétiser la première étape », a-t-il indiqué, se contentant de qualifier son entretien avec Faouzi Salloukh de « bon ». Même son de cloche à Baabda et au palais Bustros Le ministre des AE, justement, a ressorti devant les journalistes les vieilles antiennes de la diplomatie libanaise. Il a remis l’accent sur la nécessité d’aboutir à une paix juste, globale et durable au Proche-Orient, appelant en outre au règlement de la question palestinienne, « la cause des problèmes actuels ». Pour le ministre Salloukh, « la politique du gouvernement libanais n’a pas changé. Lorsqu’Israël cessera de violer la souveraineté libanaise, cela consistera en la première étape de l’application de la 1614 », a-t-il dit, tenant à rappeler que le Liban « respecte toutes les décisions prises par la légalité internationale ». Même son de cloche, exactement, à Baabda, dans la bouche du chef de l’État, Émile Lahoud, avec lequel Geir Pedersen s’est également entretenu. « Une paix juste, durable et globale basée sur l’application des décisions prises par la légalité internationale est la clé de la stabilité et de la sécurité au P-O. N’importe quel pari sur des solutions fragmentaires et incomplètes ne pourra pas satisfaire la volonté de la communauté internationale de voir les États et les peuples de la région vivre dans la sécurité », a dit Émile Lahoud, soulignant que l’État « œuvre en vue de renforcer la stabilité au Liban après les incidents douloureux des derniers mois » et insistant sur la « nécessité d’accélérer l’enquête » au sujet de l’assassinat du président-martyr Rafic Hariri, du député Bassel Fleyhane et de leurs camarades. Signalons que Geir Pedersen s’est également rendu au Sérail où il a été reçu par le Premier ministre Fouad Siniora, qui a informé le diplomate onusien, selon ce dernier, du plan d’action du gouvernement. « J’étais content après ce que j’ai entendu de la part du président Siniora », a-t-il confessé, appelant l’ensemble des parties concernées par chaque embrasement de la ligne bleue au calme. « Israël doit cesser ses violations de l’espace aérien libanais », a-t-il précisé.
«J’ai informé le ministre Salloukh des débats qui ont eu lieu récemment à New York au sujet du renouvellement du mandat de la Finul. Et tout le monde sait que le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé au déploiement de l’armée au Liban-Sud. J’ai ainsi évoqué avec le ministre le besoin de jeter les bases de ce déploiement, de trouver la possibilité de commencer le travail,...