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Tarek Mitri souhaite une seule et même lecture par les Libanais de leur passé L’Unesco inscrit le Liban sur le registre « Mémoire du monde » des collections documentaires(photo)

Pour le ministre de la Culture, Tarek Mitri, les Libanais ont fort à faire pour développer le Liban au sein de leur mémoire, renforcer son prestige et l’immuniser, surtout qu’ils vivent à l’heure où tout un chacun se perd dans les méandres de cette mémoire, avec tous les soucis corollaires qu’elle engendre. Il a notamment insisté sur la nécessité que les Libanais, tous les Libanais, lisent leur passé et l’appréhendent de la même façon. Le ministre Mitri parrainait hier une conférence de presse à l’occasion de l’inscription du Liban par l’Unesco, pour la première fois, sur le registre « Mémoire du monde » des collections documentaires. Une conférence à laquelle assistaient, entre autres, la secrétaire générale de la commission nationale de l’Unesco Salwa Siniora Baassiri, le PDG de la Fondation des archives nationales Fouad Obeid, le directeur général du ministère de la Culture Omar Halablab, et le président du conseil exécutif de l’Alesco Hicham Nachabé. Salwa Baassiri a relevé que le Liban confirme de nouveau sa place, et avec force, sur la scène internationale. En braquant à nouveau les projecteurs sur son patrimoine civilisationnel – qui a marqué de son empreinte l’histoire de l’humanité –, sur une culture contemporaine et authentique, une pensée richissime parce que totalement perméable et ouverte à la diversité, et sur sa prise de conscience et son assimilation de ce qui se transforme, de ce qui évolue, en un mot : du progrès. Pour sa part, Fouad Obeid a tenu à rappeler que celui qui ne prend pas soin de sa mémoire, qui ne la protège pas, ne pourra pas prétendre planifier sérieusement son avenir. « Notre problème au Liban, c’est que la majorité d’entre nous n’a aucune idée de l’importance de cette mémoire ; certains la négligent sciemment, d’autres ne le font pas exprès », a-t-il déploré, soulignant l’importance pour le citoyen de connaître comme il se doit l’histoire de son pays, et des efforts qui doivent être faits pour soutenir cet apprentissage. Membre de la commission nationale pour la Mémoire du monde, Ibrahim Kawkabani a insisté sur la fierté, maintenant que le Liban est inscrit sur le registre « Mémoire du monde ». « Notre pays, malgré l’étroitesse de son territoire, mais grâce à la majesté de son histoire, a su trouver sa place au sein des États et renforcer son message civilisationnel, qu’il continue d’adresser à tous les peuples. » Quant à Tarek Mitri, il a rappelé que le dialogue autour de la mémoire avait entraîné, dans les années passées, bon nombre de conflits et de tiraillements. Ce qui avait eu pour conséquence négative de créer, artificiellement, plusieurs mémoires, plusieurs histoires, séparées les unes des autres. À tel point, a dit le ministre de la Culture, que « d’aucuns ont fini par dire que la mémoire est à la base des conflits. Mais moi je fais partie de ceux qui sont persuadés que les conflits réinventent la mémoire. La mémoire n’est pas la source des conflits ou des guerres ; ce sont ces conflits, ces guerres, ces troubles entre les différents groupes qui créent une mémoire et mettent un terme aux histoires individuelles, séparées les unes des autres », a-t-il affirmé. « Je souhaiterais que cette reconnaissance de la part de l’Unesco soit un tremplin pour nous, afin que nous puissions nous forger une mémoire commune, une mémoire pour le Liban qui se taillerait la place qu’il mérite au cœur de l’identité des Libanais », a conclu Tarek Mitri.

Pour le ministre de la Culture, Tarek Mitri, les Libanais ont fort à faire pour développer le Liban au sein de leur mémoire, renforcer son prestige et l’immuniser, surtout qu’ils vivent à l’heure où tout un chacun se perd dans les méandres de cette mémoire, avec tous les soucis corollaires qu’elle engendre. Il a notamment insisté sur la nécessité que les Libanais, tous les...