Rechercher
Rechercher

Actualités

Le chef de l’État a reçu Rizk et une délégation du CSM Plaidoyer de Lahoud en faveur d’une justice indépendante et dépolitisée

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a relevé hier qu’il était impossible d’édifier l’État des institutions et de la loi « sans une justice indépendante, dont les verdicts seront prononcés au nom du peuple libanais, avec intégrité, équité et neutralité ». Il a estimé que la politisation de la justice dynamite son indépendance et la transforme en partie et non plus en juge. Cette politisation, a-t-il ajouté, « met à mal la crédibilité de l’État ». Émile Lahoud a reçu hier le ministre de la Justice, Charles Rizk, accompagné d’une délégation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) : Saïd Mirza, Afif Chamseddine, Mohammed Ali Oueida, Marwan Karkabi, Mouhib Maamari, John Azzi, Sami Mansour et Béchara Matta. Une occasion pour le président de la République de réaffirmer sa confiance « absolue » dans la justice libanaise et dans ceux qui la font, « ceux qui ont réussi à garantir l’unité de cette justice au cours des périodes difficiles qu’a connues le Liban ». Pour le chef de l’État, cette « unité préservée a été une réussite importante, qui a contribué à accélérer la reconstruction de l’État et la cohésion de ses institutions ». Il a indiqué que « tout le Liban est fier de sa justice. Tout le monde veut qu’elle reste équitable, que ses hommes ne se soumettent à aucune ingérence, d’où qu’elle vienne, qu’ils ne fassent aucune compromission au détriment de ceux qui ont recours à la justice, qu’ils n’interprètent pas les lois comme ils l’entendent… ». Émile Lahoud a ajouté que « tant que la politique reste éloignée du corps judiciaire, le troisième pouvoir préservera son indépendance ». Le président de la République a en outre estimé que les deux lois d’amnistie votées récemment à la Chambre avaient pour but de « renforcer la réconciliation nationale. Il serait faux et même inique de penser que ces deux lois mettent à mal – ou en doute – le travail de la justice », a-t-il relevé, affirmant que c’est au CSM de rectifier toute éventuelle lacune dans l’exercice des magistrats. Pour sa part, le ministre Rizk avait commencé par un exposé sur l’état de la justice au Liban, annonçant qu’il allait œuvrer durant son mandat ministériel à renforcer son indépendance et à empêcher que toute ingérence extérieure ne vienne la parasiter, surtout, a-t-il précisé, que l’article 95 du statut du CSM autorise pleinement le Conseil supérieur à surveiller le comportement des juges.

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a relevé hier qu’il était impossible d’édifier l’État des institutions et de la loi « sans une justice indépendante, dont les verdicts seront prononcés au nom du peuple libanais, avec intégrité, équité et neutralité ». Il a estimé que la politisation de la justice dynamite son indépendance et la transforme en partie et non plus en juge....