L’ancien Premier ministre a rencontré Sfeir à Dimane « Le nouveau gouvernement a fait un très bon démarrage », déclare Mikati

L’ancien Premier ministre, Nagib Mikati, a rendu visite hier au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, à Dimane. À l’issue de la rencontre, il a estimé que « le nouveau gouvernement a fait un très bon démarrage », espérant que l’équipe Siniora viendra à bout des difficultés pour accomplir sa mission. « Nous attendons les mesures qu’il prendra prochainement », a-t-il également dit. M. Mikati, qui a été retenu à déjeuner par Mgr Sfeir, a commencé par partager avec les journalistes ses souvenirs concernant les saisons estivales qu’il a passées dans cette région du Liban, avant d’affirmer avoir évoqué avec le patriarche des questions intéressant la jeunesse libanaise qui « brille à l’étranger alors qu’elle ne se trouve pas d’horizons au Liban ». À propos du communiqué des évêques maronites qui a appelé à mettre un terme aux altercations verbales qui ont eu lieu au sein du Parlement, M. Mikati a déclaré : « Ces joutes verbales ne sont d’aucune utilité. Avant de chercher l’entente, il faudrait cesser de se lancer des choses qu’on n’a pas le temps ni la place pour discuter. Nous devons actuellement rassembler tous nos efforts pour soutenir l’État libanais. » Quant à la réconciliation nationale, il a établi une comparaison entre la situation du pays il y a quelques mois et l’état actuel des choses. « De grands terrains ont été gagnés en matière de réconciliation, notamment avec le retour du général Aoun, la libération de Samir Geagea, et l’amnistie des détenus de Denniyé et de Majdel Anjar. Tous ces éléments convergent vers une réconciliation naturelle », a-t-il dit. L’ancien député de Tripoli a également été interrogé au sujet de l’implantation des Palestiniens au Liban. « Pas d’implantation au Liban. Il est vrai que notre gouvernement a accordé un minimum de droits au peuple palestinien. Mais ça ne veut absolument pas dire que nous sommes sur la voie de l’implantation que nous ne pouvons pas accepter », a-t-il déclaré. Enfin, M. Mikati a estimé que la question des réfugiés libanais en Israël ne devait pas être soulevée maintenant. « Ce débat n’a pas de sens. Il y avait en Israël 7 800 Libanais, dont 5 000 environ sont revenus. Il en reste 2 800, qui pourraient très bien revenir également. Pas besoin de soulever la question actuellement (…) et de créer gratuitement un problème », a-t-il conclu.