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Kanaan : La Syrie devrait renoncer à son approche punitive à l’égard du Liban

« Le nouveau gouvernement n’est pas différent des gouvernements qui l’ont précédé au cours des quinze années de ce que l’on a convenu d’appeler l’ère syrienne », a affirmé le député Ibrahim Kanaan (bloc de la réforme et du changement-aouniste). Et d’ajouter : « Ce gouvernement dit une chose et son contraire (…), à commencer par les rapports libano-syriens, en passant par l’application de la résolution 1559 et les armes de la Résistance. » La déclaration ministérielle parle de la « rencontre des deux places (des Martyrs et de Riad Solh, dans une allusion aux rassemblements des 8 et 14 mars) », a souligné M. Kanaan. « J’ai vécu cette période et je pose une question essentielle : sur quoi se sont-elles rencontrées ? On affirme vouloir respecter la légalité internationale et, en même temps, on proclame son attachement à la Résistance. On peut donc dire que par rapport à la résolution 1559, le gouvernement n’a pas de politique . » Et d’ajouter : « Il en est de même pour la résolution 425. A-t-on dessiné le tracé des frontières ? Où se trouvent nos frontières ? » Et M. Kanaan de se demander si la même indécision marquera le projet de refonte de la loi électorale, en s’interrogeant sur la date de la formation de la commission chargée d’élaborer le projet . Au sujet des relations entre le Liban et la Syrie, le parlementaire a affirmé : « C’est un dossier volumineux qui s’est constitué au cours des quinze dernières années. Durant cette période, la Syrie était responsable pour une grande part de la situation politique au Liban. Nous ne pouvons ignorer ce dossier et affirmer qu’aucune erreur n’a été commise ». M. Kanaan a donc préconisé l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations libano-syriennes, une page caractérisée par « la franchise et la transparence entre les deux parties, de sorte que tous les sujets puissent être abordés » et à condition que la Syrie renonce à son approche punitive et à sa volonté de « retourner en arrière ». Abordant la question des personnes détenues ou disparues (dans les prisons syriennes), M. Kanaan a estimé qu’« il n’y a pas de honte, si le Liban se sent incapable de mener cette tâche à bien, de confier ce dossier à une organisation internationale qui saurait établir le sort de ces personnes, ou leur lieu de détention, s’ils sont vivants ou morts et, s’ils le sont, si leurs dépouilles peuvent être remises à leurs proches, et si des dossiers les concernant peuvent être retrouvés ». M. Kanaan a estimé en outre nécessaire de revoir tous les accords et conventions signés par la Syrie et le Liban pour s’assurer de leur équité.
« Le nouveau gouvernement n’est pas différent des gouvernements qui l’ont précédé au cours des quinze années de ce que l’on a convenu d’appeler l’ère syrienne », a affirmé le député Ibrahim Kanaan (bloc de la réforme et du changement-aouniste). Et d’ajouter : « Ce gouvernement dit une chose et son contraire (…), à commencer par les rapports libano-syriens, en passant...