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« La nation arabe et islamique a perdu l’un de ses plus grands dirigeants », souligne Nassib Lahoud En la personne du roi Fahd, le Liban pleure un artisan de sa « paix civile »

C’est avec une rare unanimité que la classe politique libanaise a rendu hommage au roi Fahd disparu, dans lequel elle voit l’un des artisans de l’accord de Taëf (1989), qui a mis fin à la guerre du Liban et l’a doté de sa présente Constitution. Du reste, le Liban observe depuis hier un deuil officiel de trois jours, en hommage au monarque défunt. L’ancien président de la République, Élias Hraoui, a déploré la perte du « guide de la renaissance, du développement et de la prospérité » de l’Arabie saoudite. « Le monde perd l’une de ses principales figures », a ajouté M. Hraoui, pour qui le Liban est aussi touché que le royaume wahhabite par la disparition de Fahd. « Nous n’oublierons pas ce qu’il a fait pour le Liban, et notamment son parrainage de la conférence de Taëf qui a donné naissance au document d’entente nationale et a rétabli la paix dans notre pays. Personnellement, je n’oublierai pas, lorsque j’étais à la présidence, le soutien généreux que le grand disparu a prodigué dans tous les domaines, politique, économique et humanitaire », a ajouté l’ancien chef d’État. Nassib Lahoud, ancien député du Metn et président du Mouvement du Renouveau démocratique (RD), a noté qu’avec la disparition du roi Fahd, « la nation arabe et islamique a perdu l’un de ses plus grands dirigeants, l’un de ceux qui ont donné leur vie au service de la cause de leur peuple et de leur nation ». « Le souverain décédé, fils d’une grande et noble famille, a contribué de façon importante à la renaissance moderne du royaume d’Arabie saoudite, au relèvement de son prestige et au renforcement de son rôle dans le monde arabe et dans le monde entier », a poursuivi M. Lahoud. « Le Liban a perdu en lui un grand ami qui a grandement contribué, en déployant des efforts particuliers, à l’entente nationale interlibanaise, en parrainant l’accord de Taëf qui a mis fin à la guerre », a-t-il dit. Député de Nabatiyé (bloc Berry) et ancien ministre, Yassine Jaber a estimé que la mort du roi Fahd « à cet instant dramatique de l’histoire de notre nation est une grande perte pour la nation arabe et le monde islamique ». « Elle l’est en particulier pour le Liban, car (le roi Fahd) était un soutien permanent pour ce pays dans les moments les plus difficiles », a-t-il rappelé. S’adressant à son successeur, le roi Abdallah, M. Jaber affirme être confiant que le royaume saoudien continuera, sous son règne, à jouer « son rôle dirigeant dans les deux mondes arabe et islamique ». Maurice Fadel, député de Tripoli, a déploré la disparition d’un « homme sage et modéré, d’un bâtisseur, d’un faiseur de paix, et du promoteur de la renaissance moderne en Arabie saoudite ». « Il ne nous est pas possible d’oublier que le grand disparu était un ami du Liban et des Libanais, qu’il avait porté dans son cœur le souci du Liban et avait déployé des efforts pour rassembler les députés libanais à Taëf. Il avait mandaté le Premier ministre assassiné Rafic Hariri pour suivre la conférence et instaurer la paix civile qui avait été impossible à réaliser au cours des précédentes années », a ajouté M. Fadel. La Ligue des anciens députés, présidée par Chafic Badre (ex-député de Aley), a exprimé sa « tristesse » à la suite de la disparition du roi Fahd, « l’ami cordial du Liban ». Les organismes économiques L’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture au Liban, présidée par Adnane Kassar, a également fait part de sa « grande tristesse » pour la perte d’un « grand chef qui a toujours œuvré pour unifier les rangs des Arabes ». L’Union a elle aussi souligné que le Liban ressentait cette perte autant que le royaume saoudien. « En saluant la mémoire d’un grand dirigeant de la nation arabo-islamique, nous n’oublierons jamais l’affection paternelle qu’il portait pour le Liban et nous nous affirmons confiants et chargés d’espoir de voir le roi Abdallah, son prince héritier Sultan et tous leurs frères au sein de la direction saoudienne persévérer dans le message du grand disparu », a poursuivi l’Union. Pour M. Fady Abboud, président de l’Association des industriels, « le nom du roi Fahd est associé par tous les Libanais à celui de la paix, en raison du grand rôle qu’il a joué dans l’accord de Taëf, qui a mis un terme à la guerre au Liban ». Pour sa part, dans un télégramme adressé à l’ambassade d’Arabie saoudite au Liban, M. Nadim Assi, président de l’Association des commerçants, a pleuré « un grand ami et un frère très cher qui s’est tenu à nos côtés dans les moments les plus critiques et a puissamment contribué au rétablissement et à la consolidation de la paix civile (…) sans compter les aides en espèce et en nature qu’il a apportées au Liban pour lui permettre de se relever et de progresser ».
C’est avec une rare unanimité que la classe politique libanaise a rendu hommage au roi Fahd disparu, dans lequel elle voit l’un des artisans de l’accord de Taëf (1989), qui a mis fin à la guerre du Liban et l’a doté de sa présente Constitution. Du reste, le Liban observe depuis hier un deuil officiel de trois jours, en hommage au monarque défunt.
L’ancien président de la...