Les sudistes crient vengeance dans les rues de Khartoum après la mort de Garang Mobilisation générale au Soudan pour sauver le processus de paix

Des Soudanais du Sud, convaincus que le crash d’hélicoptère qui a coûté la vie à leur dirigeant John Garang n’était pas accidentel, ont continué hier, pour la 2e journée consécutive, à semer le chaos dans des banlieues de Khartoum. Mais les forces de l’ordre sécurisaient le centre-ville au lendemain des émeutes qui ont fait au moins 42 morts dans la capitale, à la suite de l’annonce de la mort de l’ancien chef rebelle. C’est dans ce contexte que le Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS), fondé par Garang, et le gouvernement ont affirmé leur attachement au processus de paix qui doit mettre fin à une guerre civile. De leur côté, les États-Unis ont envoyé deux représentants au Soudan afin d’assurer une transition en douceur à la tête du MPLS. L’Afrique du Sud, poids lourd du continent africain, a pour sa part envoyé son ministre des Affaires étrangères à Khartoum. Enfin, l’émissaire de l’ONU au Soudan, Jan Pronk, a annoncé que l’organisation proposait de participer à une « enquête commune » sur la mort de Garang « pour écarter toute suspicion ».