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Détenus en Syrie Ghassan Moukheiber appelle à une décision politique libano-syrienne en faveur de la libération des prisonniers

Le député Ghassan Moukheiber a estimé hier que la décision politique se décante progressivement, pour le mieux, sur le plan officiel, concernant le règlement du dossier des détenus libanais en Syrie. M. Moukheiber a cependant précisé qu’il faut encore que ce même processus se mette en branle au niveau des autorités syriennes. Selon le député de Beit-Méry, la responsabilité politique dans cette affaire ne saurait être une fois de plus dissimulée derrière une commission judiciaire, comme cela a été le cas par le passé, et la solution au problème réside dans une décision politique libano-syrienne sérieuse au plus haut niveau, « si toutefois les intentions sont bonnes ». Dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya, M. Moukheiber a indiqué que les réunions de la commission actuelle, auxquelles participent de temps à autre des membres de la société civile, visent à élaborer des listes des personnes disparues. Elles visent également à fournir à la commission les preuves rassemblées par les parents pour démontrer l’existence de cas de détention arbitraire. Ces listes seront ensuite remises aux autorités syriennes. Puis « il faudra faire pression parce que toute décision nécessite une intention syrienne de libérer ces personnes », a souligné le député. « Notre action est technique. Le travail sérieux à accomplir absolument est de nature politique et concerne les relations libano-syriennes au plus haut niveau. Nous souhaitons que le meilleur ressorte des déclarations du président de la République, le général Émile Lahoud, de l’ancien Premier ministre, Nagib Mikati, et de la mention parue dans la déclaration ministérielle. Cependant, pour que tout cela donne des résultats, il faut une décision syrienne de très haut niveau. Nous souhaitons que les autorités syriennes soient coopératives lorsqu’elle seront confrontées aux preuves que nous détenons, pour clore ce dossier épineux, qui porte atteinte aux relations saines entre les deux pays », a souligné Ghassan Moukheiber. « La question des détenus libanais en Syrie est une crise de longue date, qui n’était pas suffisamment médiatisée, comme c’est le cas maintenant pour la question des camions à la frontière. Pourtant, elle est aussi dangereuse. Ces deux dossiers portent atteinte à l’intérêt commun des deux pays », a-t-il poursuivi, appelant Damas à s’élever au niveau de la gravité du problème. M. Moukheiber a mis en exergue l’importance de l’action des groupes de travail à l’ONU sur les disparitions forcées et la contribution qualitative qu’ils pourraient apporter au règlement du dossier. Cependant, il a estimé que cet intérêt de l’ONU pour la question des détenus n’était en rien une menace pour les autorités syriennes, et qu’il n’empêche nullement toute action conjointe libano-syrienne pour progresser vers le règlement de cette affaire. Le député du bloc Aoun a indiqué qu’il abordera aujourd’hui la question des détenus dans le cadre de son allocution au Parlement, précisant que la déclaration ministérielle n’avait rien apporté de nouveau concernant ce dossier. Ghassan Moukheiber a plaidé en faveur de la formation d’un conseil consultatif, formé des représentants des parents de détenus et de l’association Solide, en marge de la commission officielle. Il a enfin souhaité que l’ONU suive de près les travaux de la commission pour apporter un soutien technique à son action.
Le député Ghassan Moukheiber a estimé hier que la décision politique se décante progressivement, pour le mieux, sur le plan officiel, concernant le règlement du dossier des détenus libanais en Syrie. M. Moukheiber a cependant précisé qu’il faut encore que ce même processus se mette en branle au niveau des autorités syriennes.
Selon le député de Beit-Méry, la responsabilité...