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« Les frères libanais comprendront que la crise est due à des exigences sécuritaires et douanières », affirme le ministre syrien des Transports Des centaines de camions toujours bloqués à la frontière (Photo)

Des centaines de camions chargés de marchandises destinées aux pays arabes restent bloqués à la frontière avec la Syrie sans que la moindre solution ne se profile à l’horizon. Indifférentes aux conséquences de leurs pratiques qui vont à l’encontre du droit international, les autorités syriennes continuent d’avancer des raisons de sécurité pour tenter de justifier leurs vexations à l’encontre des camionneurs libanais. Côté libanais, on attend toujours que le gouvernement obtienne la confiance de la Chambre pour que le Premier ministre Fouad Siniora puisse engager des pourparlers officiels avec les dirigeants syriens. Hier, dans une déclaration qu’il a faite à l’ANI, le ministre syrien des Transports, Makram Obeid, a exprimé l’espoir que « les frères libanais comprendront que la crise des camions à la frontière est due à des exigences sécuritaires et douanières ». Selon lui, les mesures prises par Damas concernent également les camionneurs syriens et ne peuvent pas être assimilées à des vexations à l’encontre des Libanais « d’autant plus que le passage de camions à la frontière syro-irakienne connaît aussi un certain retard » Le ministre syrien a souhaité un retour rapide à la normale au niveau de la frontière et exprimé dans le même temps l’espoir d’un « contrôle mixte effectif » libano-syrien à Masnaa et à Abdeh. M. Obeid a applaudi à la visite que le chef du gouvernement compte effectuer à Damas pour régler le problème, soulignant que son homologue libanais, Mohammed Safadi, avait affirmé dans une déclaration à la presse qu’il pouvait comprendre les mesures prises par Damas. À Baabda, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a examiné avec une délégation de l’Association des industriels, conduite par M. Fadi Abboud, l’impact des pratiques syriennes à la frontière sur l’économie nationale, et sur le mouvement des marchandises entre le Liban et les pays arabes. Les pertes pour l’économie libanaise sont énormes. Le commerce avec la Syrie, y compris les réexportations, est de 1,74 milliard de dollars, soit 20 % de la balance commerciale libanaise, précise l’AFP, soulignant que la situation est également catastrophique pour les Syriens. « Nous n’avons plus de stocks de bières libanaises dans nos dépôts », a déclaré à l’AFP un commerçant syro-libanais, qui a préféré garder l’anonymat. Le président, qui a donné des instructions aux autorités concernées pour étudier une série de propositions visant à atténuer la crise des camionneurs, a exprimé l’espoir d’un règlement rapide de ce problème, à la faveur notamment de la visite que M. Siniora doit effectuer à Damas. Parallèlement, la commission parlementaire des Affaires étrangères, que préside M. Abdel Latif Zein, a consacré sa première réunion au dossier de la frontière libano-syrienne. Elle a adopté une recommandation qu’elle doit incessamment soumettre à la présidence de la Chambre, et dans laquelle elle demande au gouvernement d’entreprendre sans tarder des contacts avec les autorités syriennes en vue d’un retour à la normale et de prendre les mesures susceptibles de faciliter le mouvement des marchandises tout en préservant la sécurité à la frontière.
Des centaines de camions chargés de marchandises destinées aux pays arabes restent bloqués à la frontière avec la Syrie sans que la moindre solution ne se profile à l’horizon. Indifférentes aux conséquences de leurs pratiques qui vont à l’encontre du droit international, les autorités syriennes continuent d’avancer des raisons de sécurité pour tenter de justifier leurs vexations...