Opéra Le 94e Festival de Bayreuth ouvre sur un nouveau «Tristan et Iseult» (photo)

Le 94e Festival de Bayreuth, temple de la musique wagnérienne, s’est ouvert lundi avec une nouvelle production de Tristan et Iseult, signée du metteur en scène de théâtre suisse Christoph Marthaler dont ce sera les débuts à Bayreuth et dans Wagner. Cette nouvelle mise en scène de Tristan et Iseult, la première depuis six ans et la dixième de l’histoire du festival, sera dirigée au pupitre pour la première fois dans l’histoire de Bayreuth par un Asiatique, le Japonais Eiji Oue. Les décors sont réalisés par Anna Viebrock, collaboratrice de longue date de Christoph Marthaler. En 1999, la production de Tristan et Iseult, signée par l’Allemand Heiner Mueller, depuis décédé, avait été acclamée par la critique. Cette année, le rôle des deux amants est assumé par le ténor américain Robert Dean-Smith, un habitué du festival, et la soprano suédoise Nina Stemme, qui a enthousiasmé la critique avec son interprétation d’Iseult au Festival de Glyndebourne, en Grande-Bretagne. Le festival, dont les dates sont immuables (du 25 juillet au 28 août pour 30 représentations), reprendra cette saison Lohengrin dans la production de l’Américain Keith Warner. Également à l’affiche : Le Vaisseau fantôme mis en scène par l’Allemand Claus Guth, le Tannhauser signé par le Français Philippe Arlaud et la mise en scène provocante de Parsifal montée par l’enfant terrible du théâtre allemand Christoph Schlingensief, qui avait ouvert le festival l’an dernier. Six représentations de Tristan et Iseult, drame musical composé entre 1857 et 1859, du Vaisseau fantôme et de Tannhauser sont au programme. Lohengrin sera présenté sept fois et Parsifal cinq fois. La soirée d’ouverture du festival est traditionnellement le rendez-vous des célébrités, du monde politique et de la haute société. Dans un entretien publié lundi dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Angela Merkel fait part de sa fascination pour ce festival qui transporte le public «dans un autre monde. Les gens qui ont attendu très longtemps leurs billets apprécient simplement la musique», affirme Mme Merkel.