Chareh : La crise aux frontières est une affaire politico-sécuritaire (photo)

La visite de la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, au Liban et dans la région « n’aura pas de répercussions négatives sur la Syrie ». C’est ce qu’a affirmé hier le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, au cours d’une conférence de presse au Centre culturel arabe de Mazzé. « Selon les informations qui nous sont parvenues, la visite de la responsable US a permis de faire comprendre (aux Américains) les craintes des Libanais, qui sont réalistes. Cela suppose la nécessité de maintenir des relations privilégiées avec la Syrie », a-t-il dit. Au sujet de la crise des camions immobilisés à la frontière, M. Chareh a affirmé qu’il s’agit d’« une question sécuritaire », précisant que « partout au monde, les affaires de sécurité ne peuvent être séparées du politique, la stabilité sécuritaire étant corollaire de la stabilité politique et de la libre circulation des hommes et des marchandises », a indiqué le responsable syrien. M. Chareh faisait notamment allusion aux propos de certains responsables libanais qui ont qualifié le blocus syrien de « pression politique exercée sur le Liban ». Interrogé sur une éventuelle « révision des accords bilatéraux », le responsable a précisé que « c’est la partie libanaise qui a demandé à les revoir. Nous approuvons cette demande d’autant que ces accords sont à l’avantage du Liban », a-t-il conclu.