Avec la libération du chef des FL, une page noire de l’histoire du Liban est tournée Geagea tend la main à tous « pour un avenir meilleur »(photo)

Son maintien en prison de manière arbitraire et exclusive était une atteinte flagrante aux droits de l’homme et aux libertés publiques et privées, née de la tutelle de Damas. Dans la continuité du 14 mars, de la révolution du Cèdre et du retrait syrien, il était tout naturel qu’il retrouve enfin sa vie, ses proches, ses partisans et son action politique. Maigre, le visage émacié par la fatigue, mais euphorique et déterminé, Samir Geagea, épaulé par son épouse Sethrida, a fait hier sa première apparition publique d’homme libre depuis onze ans à l’AIB, l’occasion pour lui de reprendre contact, l’espace de quelques heures, avec la réalité politique du pays et de retrouver un certain nombre de ses jeunes partisans. Dans son premier discours, le chef des FL a tendu la main « pour un avenir meilleur » à la quasi-totalité des forces politiques en présence, mettant en évidence la nécessité de « collaborer tous ensemble dans un esprit totalement différent de celui qui a marqué les années de guerre » et « sans percevoir les autres en nous basant sur les préjugés que nous avons eus d’eux durant les années de guerre ». Avec la libération de Samir Geagea, qui a pris hier, avec son épouse, l’avion à destination de Paris pour une visite de quelques semaines à l’étranger, une page de l’histoire du Liban est définitivement tournée.