Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Pour un dialogue avec Damas L’intransigeance revancharde et rancunière de la Syrie n’est pas pour améliorer son image de marque et lui permettre de faire face aux pressions de plus en plus fortes de la communauté internationale… Outre l’économie, la sécurité au Liban, gravement remise en cause par la série d’attentats terroristes perpétrés depuis le 14 février, demeure une responsabilité partagée avec la Syrie, même si son armée et ses agents secrets ont officiellement quitté le pays fin avril. Les pressions syriennes, pour étouffantes qu’elles soient, n’ont qu’un but : forcer le Liban à engager le dialogue. Et c’est bien pourquoi nous devrions saisir l’occasion pour entamer des discussions historiques, fiables et franches, loin des surenchères et des compromis. Le dilemme souveraineté contre sécurité est au cœur du conflit. Sans issues valables, le problème ira en s’envenimant et ce sera l’effondrement de l’économie. Sans sécurité, pas d’investissements ni de tourisme, avec les faillites, le chômage et l’émigration au rendez-vous. La tâche du nouveau gouvernement s’annonce difficile. Et seul un miracle pourrait rétablir rapidement la sécurité. Walid ABOU SAMAH Lettre ouverte au ministre du Tourisme Permettez-moi avant tout de vous souhaiter plein succès dans votre nouvelle fonction en tant que ministre du Tourisme. Je voudrais ensuite vous faire part d’une expérience vécue au début de ce mois. J’étais avec mon épouse à Prague et Carlovy Vary du 9 au 13 juillet. Nous avons été ébahis par le nombre incalculable de touristes : Allemands, Japonais, Italiens, Américains, Suisses, Hollandais, Grecs, Hongrois, Belges et j’en passe. Rien qu’à Prague, ville de 1 250 000 habitants, on pourrait aisément compter 80 000 à 90 000 touristes. Au terme donc de notre visite, l’unique réflexion que nous nous sommes faite, ma femme et moi, était la suivante : si le Liban pouvait recevoir en août, septembre et octobre le centième, je dis bien le centième, du nombre de touristes ayant visité Prague, je crois que ce serait une véritable aubaine. C’est que rien ne nous manque : un climat plus que clément, les sites (Baalbeck, les Cèdres, Jbeil, Tyr, Saïda, le centre-ville, les hauteurs du Metn, du Chouf, du Kesrouan, la grotte de Jeïta, etc), sans compter les hôtels. Une campagne publicitaire bien orchestrée par le biais de nos ambassades et consulats donnerait sûrement des résultats palpables, ne croyez-vous pas ? Dimitri STANCOFSKI Le drame de Louaizé Dans ce terrible drame de la route qui a coûté la vie, le 25 juin dernier, au jeune Élie Nabhan, je relève que le plus choquant aura été que la victime a été heurtée par une voiture qui roulait bien au-delà des voies prévues dans le sens de la montée, quasiment en sens inverse. Il existait un terre-plein central qui permettait de séparer la circulation des files ascendantes et descendantes des voitures, et qui contraignait les automobilistes à respecter le code de la route. Malheureusement, ce terre-plein central qui avait été aménagé par la municipalité, il y a un an environ, a été supprimé pour des considérations politiciennes par le ministère des Travaux publics. À l’époque, j’avais contacté le directeur général pour protester contre la suppression de ce terre-plein, mais il avait avancé des arguments aberrants où il était question de la sécurité des automobilistes. Il est vrai qu’un pont piétonnier serait d’une grande utilité pour les passants, mais s’il y avait eu un terre-plein central, Élie Nabhan serait probablement encore en vie. En attendant que le CDR alloue le budget pour ce pont, on ferait bien de réaménager un terre-plein central qui ne coûterait pas grand-chose et qui améliorerait la sécurité des piétons et des automobilistes qui traversent l’autoroute pour entrer à Louaizé. Jamil CHAMMAS Après le jugement en faveur des Kataëb Le 21 juillet 2005, le tribunal de première instance de Beyrouth s’est prononcé en faveur de l’opposition Kataëb qui contestait les décisions prises par les dirigeants du parti depuis 1986, ignorant le sacrifice de 10 000 jeunes. Mais après l’assassinat du regretté Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février écoulé, toutes les données politiques et économiques ont basculé, comme le prouve la grave crise qui marque actuellement les relations libano-syriennes. N’y aurait-il pas dans les tragiques développements dont le pays est le théâtre et qui ont en fait permis au Liban de retrouver sa liberté d’action, un témoignage majeur de la nouvelle indépendance de la justice nationale ? Et n’est-ce pas l’occasion attendue pour que l’opposition plurielle Kataëb retrouve sa base populaire et ses dirigeants légaux ? Après plus de 15 ans de divergences intestines, qui ont dangereusement affaibli le principal parti politique libanais, le moment est venu pour l’opposition plurielle Kataëb de retrouver son unité et son dynamisme traditionnel. Gaby Jean CHAMI Épître à nos ultras Les renversements de régime éclipsent les raisons aux dépens des intégrismes, qu’ils soient intellectuels, politiques ou religieux. Le Liban n’a pas dérogé à la règle. Il est nettement plus confortable aujourd’hui d’être réactionnaire dans un pays libre de toute présence étrangère. Par contre, il a fallu beaucoup de courage, il y a quinze ans, pour stigmatiser Taëf, les élections, le pouvoir et les services, tous façonnés à la syrienne. Réagir à l’époque du joug syrien était un exercice autrement plus téméraire, et certains y ont laissé plus d’une plume. Actuellement, nos néo-ultras clament sur tous les toits qu’on les isole et, sous le couvert du politiquement correct, versent du vinaigre sur les plaies sociales, secteur toujours porteur auprès d’une population saignée à blanc par une longue et onéreuse sujétion. Ils répondent par un discours caricatural à une argumentation nuancée. En fin de compte, ils ne font que réveiller de vieux démons. Experts en ravalement de périls surannés, ils s’activent à exhumer les vieux spectres de la guerre civile, qu’ils retouchent pour leur donner un air plus contemporain, un air plus « in » et plus convaincant. Ils réveillent de vieilles angoisses pour mieux gripper le cognitif. Ils s’aventurent jusqu’à se poser en défenseurs des chrétiens et du christianisme au Liban. Dans un pays où tout est marchandage, il nous est difficile de croire que le retour au bercail après un long exil fut exempt de concessions. Joseph MANTOURA
Pour un dialogue avec Damas

L’intransigeance revancharde et rancunière de la Syrie n’est pas pour améliorer son image de marque et lui permettre de faire face aux pressions de plus en plus fortes de la communauté internationale… Outre l’économie, la sécurité au Liban, gravement remise en cause par la série d’attentats terroristes perpétrés depuis le 14 février, demeure une...