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FRONTIÈRES - Le Liban doit trouver des solutions provisoires, affirme Safadi Le système de guichet unique bientôt adopté pour l’export par voie maritime et aérienne

La crise à la frontière libano-syrienne continue de mobiliser les responsables libanais qui tentent par tous les moyens possibles de trouver une issue au problème. En attendant que les contacts politiques aboutissent entre les gouvernements libanais et syrien, plusieurs solutions de rechange sont avancées pour trouver des solutions « provisoires » à l’impasse, notamment en expédiant la marchandise par voie de mer ou de terre. Hier, le ministre des Travaux publics et des Transports, Mohammed Safadi, a réuni le président de l’Association des industriels, Farid Abboud, le vice-président de la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie, Robert Debbas, le président du conseil d’administration de la TMA, Fadi Saab, le directeur général de l’Aviation civile, Hamdi Chawk. Au centre des discussions, la crise du trafic des marchandises par voie terrestre qui frappe, depuis un mois, le secteur industriel et agricole. À l’issue de la réunion, M. Safadi a indiqué que « tout le monde comprend la position syrienne pour ce qui est du contrôle sécuritaire imposé. C’est leur droit le plus total », a-t-il dit. Toutefois, a ajouté le ministre, dès que le Parlement approuvera la déclaration ministérielle du gouvernement, « des contacts directs et des négociations seront établis avec les autorités syriennes pour expliquer les difficultés auxquelles font face le secteur industriel et agricole ». M. Safadi s’est dit « convaincu » que Damas prendra toutes les mesures nécessaires pour débloquer la situation, « à moins qu’il n’y ait des raisons sécuritaires internes propres au gouvernement syrien ». Le ministre a en outre indiqué que le Liban doit entre-temps « trouver les solutions nécessaires pour écouler la production industrielle et agricole. Ces solutions sont toutefois provisoires, en attendant de trouver des mesures radicales qui soient en faveur des deux pays ». À ce sujet, M. Safadi a énuméré les moyens qui seront prochainement adoptés par voie de mer et par voie aérienne, notamment le système du « guichet unique », qui réduit les formalités administratives au strict minimum. Cette méthode sera appliquée au port de Beyrouth et à l’aéroport Rafic Hariri et permettra de faciliter d’autant plus l’export que l’ancien gouvernement a pris la décision d’exempter des taxes douanières la marchandise acheminée par le port. « Quant au transport aérien, il sera assuré, selon les moyens disponibles, par les compagnies aériennes qui font le lien entre le Liban et les pays du Golfe », a expliqué le ministre, en indiquant que les propriétaires de ces compagnies d’aviation ont exprimé leur disposition à aider en ce sens. M. Abboud a insisté pour sa part sur le fait que ces solutions sont « provisoires », et qu’il « n’est dans l’intérêt d’aucun des deux pays de voir augmenter le taux de chômage ». De son côté, le président de la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie, Adnane Kassar, s’est entretenu avec le président de la Chambre, Nabih Berry, avec lequel il a examiné la question des frontières. M. Kassar a affirmé à l’issue de la rencontre que le problème ne sera réglé qu’« à travers le dialogue ». Par ailleurs, le président de l’Union syndicale des agriculteurs et des fermiers, Antoine Howayek, a exhorté le Premier ministre Fouad Siniora de confier à la société IDAL « la mission d’assurer un pont maritime provisoire par le biais de cargos reliant les ports de Beyrouth, de Aqaba et de port-Saïd pour transporter les camions de marchandises en direction des pays du Golfe », précisant que l’État libanais devrait en assumer les frais. Ainsi, a-t-il dit, « la pression sera moindre aux postes-frontières terrestres, à travers lesquels les camions se dirigeant vers la Syrie et l’Irak pourront passer dans des délais acceptables ». Pour sa part, les membres de la commission parlementaire de l’Économie et du Commerce ont demandé à l’issue de leur réunion que la question de la fermeture des frontières soit inscrite en tête de l’ordre du jour de la première réunion du Conseil des ministres, dès que ce dernier obtiendra la confiance du Parlement sur sa déclaration ministérielle.

La crise à la frontière libano-syrienne continue de mobiliser les responsables libanais qui tentent par tous les moyens possibles de trouver une issue au problème. En attendant que les contacts politiques aboutissent entre les gouvernements libanais et syrien, plusieurs solutions de rechange sont avancées pour trouver des solutions « provisoires » à l’impasse, notamment en expédiant...