L’ambassadeur de France reçu par Siniora et Sfeir Émié rappelle la disposition de la France à aider le nouveau gouvernement

Au moment où le nouveau gouvernement est attelé à la préparation de sa déclaration ministérielle, sur la base de laquelle il obtiendra la confiance de la Chambre, l’ambassadeur de France, Bernard Émié, s’est rendu hier chez le Premier ministre, Fouad Siniora, pour à la fois lui exprimer le soutien de son pays et lui rappeler les grandes lignes de la politique que Paris souhaiterait voir mise en œuvre par son cabinet. M. Émié a indiqué qu’il était venu chez M. Siniora pour lui transmettre « les sincères félicitations des autorités françaises ». Il a indiqué avoir remis à cette occasion au Premier ministre un message de son homologue français, Dominique de Villepin, « qui a souhaité le féliciter rapidement après sa désignation et la mise en place de son équipe gouvernementale ». « Nous saluons la constitution du nouveau gouvernement libanais dirigé par M. Fouad Siniora, personnalité respectée en France. Son gouvernement aura une mission à caractère historique pour faire réussir cette transition au Liban dans le plein respect de ses institutions, de sa tradition démocratique, comme de la volonté de renouveau et de réforme qui a été clairement exprimée par le peuple libanais lors des dernières élections », a-t-il dit. « La France, avec l’Union européenne et la communauté internationale, se tient prête à apporter son appui au nouveau gouvernement libanais dans son programme de réformes politiques et économiques qu’il va définir maintenant. Nous sommes disposés à accompagner le Liban dans ses projets lorsqu’un plan complet et cohérent sera présenté à la communauté internationale », a poursuivi l’ambassadeur. « J’ai rappelé au Premier ministre que les défis que son gouvernement aura à relever sont également d’ordre international, afin de travailler au lancement d’un processus qui permette, dans le cadre d’un dialogue interne libanais, d’aller vers l’application des différentes clauses de la résolution 1559. J’ai réitéré l’importance qu’il y avait à pleinement coopérer avec la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, conformément à la résolution 1595 », a-t-il ajouté. « J’ai enfin redit au président du Conseil la nécessité pour le Liban de s’engager pleinement dans son partenariat avec l’Union européenne et de relancer, d’une manière forte et déterminée, son action à cet effet », a encore déclaré M. Émié. « J’ai enfin fait part au Premier ministre de l’appel lancé à Paris hier afin que tous les voisins du Liban contribuent à la stabilité de ce pays », a-t-il dit. L’ambassadeur s’est par ailleurs rendu à Dimane où il a été reçu par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. Qualifiant la rencontre de « cordiale et chaleureuse », il a réaffirmé à cette occasion le soutien de la France au nouveau gouvernement et sa disposition à lui venir en aide sur la base d’un programme de réformes politiques et économiques.