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Actualités - CHRONOLOGIE

Présentation unique au Palais des congrès, Dbayé Le Ballet d’Europe, un spectacle teinté de grâce et d’élégance (photo)

Le Ballet d’Europe a donné hier soir une performance unique au Palais des congrès de Dbayé, devant un parterre d’ambassadeurs et un public nombreux amoureux de la danse. Après une brève allocution prononcée par Sylvie Piquemal, responsable des tournées du Ballet d’Europe, qui a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cet événement (la Mission culturelle française ainsi que différents sponsors), le spectacle pouvait commencer. Le premier tableau, Cor Perdut, met face à face un couple évoluant sur une chanson de Bir Demet Ysemen, interprétée par Maria del Mar Bonet, en version catalane. Une chorégraphie signée Nacho Duato où les danseurs allaient effectuer, durant dix minutes, un pas de deux embrasé sur les rythmes de percussions tunisiennes. Une pause de trois minutes a suivi cette prestation envoûtante durant laquelle le public a gardé un silence religieux et… étonnant. Était-il encore sous le charme? Cette pause annonçait le second tableau. Contemporain et classique à la fois Du pur raffinement pour le ballet Mireille de cinquante minutes environ, qui porte l’empreinte de Jean-Charles Gil, lui-même originaire de la Provence et qui a voulu, par ce choix, rendre hommage à sa région natale. Drame rustique et sentimental, composé par Gounod en 1864, il a été auparavant réduit par Raoul Lay pour convenir à une scène plus contemporaine. Et partagé par la suite en sept tableaux conjuguant solos, duos et ensembles. Pour Jérôme Kaplan, qui signe les costumes de scène, le choix s’est porté sur un style hors du temps: des robes longues et fluides, couleur terre, avec déclinaisons pour les femmes et de simples pantalons traditionnels de mêmes teintes pour les hommes. Tout en se référant à l’Antiquité, à la Provence du XIXe siècle et aux vêtements contemporains, il avait cependant veillé à mettre en évidence le caractère des personnages par certains détails précis. Pour Mireille et son amoureux, seule la couleur blanche pouvait incarner la pureté de l’amour. Alors qu’Orrias, le séducteur, était vêtu de couleurs vives et que Taven, le personnage au charme ambigu et souvent présent sur scène, revêtait des habits à connotation animalière. Le ballet, présenté dans un vocabulaire moderne (entrée sur scène des artistes, costumes, mouvements et décor dépouillé) mais puisant une inspiration dans un registre plus classique comme la chorégraphie, était parcouru de détails rappelant les lieux où se situent les scènes avec la farandole arlésienne effectuée par les danseurs. Tout au long du spectacle, le public va tomber sous le charme de Taven, sorte d’ensorceleur évoluant sur scène avec puissance ; de Mireille, danseuse à la blancheur diaphane flottant sous le regard de Vincent, et de toute cette troupe du Ballet d’Europe qui a su allier le charme à la force des mouvements et retracer un opéra léger par son ouverture et dramatique dans sa finale. Un spectacle apprécié et fortement applaudi. Colette KHALAF
Le Ballet d’Europe a donné hier soir une performance unique au Palais des congrès de Dbayé, devant un parterre d’ambassadeurs et un public nombreux amoureux de la danse.
Après une brève allocution prononcée par Sylvie Piquemal, responsable des tournées du Ballet d’Europe, qui a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cet événement (la Mission...