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Égypte - La candidature de Hosni Moubarak est quasi certaine La première présidentielle au suffrage universel direct aura lieu le 7 septembre

La première élection présidentielle égyptienne, pluraliste et au suffrage universel, aura lieu le 7 septembre, a révélé hier un responsable égyptien qui a requis l’anonymat, avec la quasi certaine candidature du président Hosni Moubarak pour obtenir un cinquième mandat de six ans. Dimanche, la commission électorale doit se réunir pour décider de la date de l’enregistrement officiel des candidats, a-t-il ajouté. Les candidats, dont certains se sont déjà prédéclarés, auront trois semaines pour faire campagne et tenter d’obtenir les suffrages des 32,5 millions d’électeurs inscrits en 2005. Hosni Moubarak, 77 ans, devrait annoncer d’ici à la fin juillet sa candidature à un cinquième mandat, les responsables du parti au pouvoir, le Parti national démocrate (PND), ayant affirmé qu’il en serait le seul candidat. Sa réélection est généralement donnée comme quasi acquise. Le président égyptien, qui assume le pouvoir depuis un quart de siècle, à la suite de l’assassinat du président Anouar el-Sadate par des islamistes en 1981, avait annoncé en février sa décision d’opter pour un mode pluraliste et direct. Cette décision a été perçue par les observateurs comme un geste du Caire envers les États-Unis, dont le souci serait de protéger un régime allié dans une région stratégique, tout en lui insufflant une apparence plus démocratique. « Il est temps pour M. Moubarak de montrer au monde que son grand pays peut être un exemple pour les autres », avait d’ailleurs déclaré début juin le président américain George W. Bush, insistant sur des « élections libres et équitables ». M. Bush avait notamment souhaité que « les (Égyptiens) soient autorisés à voter sans être intimidés ». Washington avait notamment fermement condamné les violences des services de sécurité et des partisans du PND contre des membres de l’opposition et des journalistes lors du référendum du 25 mai qui a permis l’adoption de l’amendement constitutionnel. L’opposition avait protesté contre cet amendement, estimant qu’il rendait quasi impossibles des candidatures indépendantes, dans la mesure où les candidats doivent être cautionnés par au moins 250 élus venant des assemblées nationales ou locales, très largement dominées par le PND. En outre, un contrôle international de l’élection présidentielle, réclamé par l’opposition et des organisations égyptiennes des droits de l’homme, a été totalement écarté par le pouvoir. « Personne en Égypte n’accepte une telle supervision étrangère », a affirmé le chef de la diplomatie Ahmed Aboul Gheit, tandis que le Parlement égyptien en rejetait le principe, tout comme Gamal Moubarak, fils cadet de M. Moubarak. En dépit de sa fulgurante ascension politique au sein du PND, dont il est devenu le chef du comité politique, Gamal Moubarak, perçu comme le dauphin potentiel, a affirmé qu’il ne se portera pas candidat. Cinq personnes ont jusqu’à présent annoncé leur intention de se mesurer à M. Moubarak. La bête noire du régime, l’Égypto-Américain Saadeddine Ibrahim, président du centre Ibn Khaldoun de défense des droits de l’homme, est cependant exclu d’office par la nouvelle loi électorale qui interdit aux titulaires d’une double nationalité d’être candidats à des fonctions électives. L’un des principaux adversaires de M. Moubarak, Ayman Nour, président du parti al-Ghad (centre libéral), est en procès sous l’accusation de « falsification » des mandats électoraux déposés auprès des autorités pour obtenir l’agrément du parti. Le député Talaat el-Sadate, neveu d’Anouar el-Sadate, et le dirigeant islamiste Abboud al-Zoumor, maintenu en détention malgré qu’il ait purgé une peine de 25 ans pour implication dans l’assassinat de Sadate, figurent parmi les candidats potentiels. Quant à la seule femme qui avait annoncé sa candidature, elle a jeté l’éponge hier, refusant participer à une « parodie électorale », dans un communiqué reçu par l’AFP.

La première élection présidentielle égyptienne, pluraliste et au suffrage universel, aura lieu le 7 septembre, a révélé hier un responsable égyptien qui a requis l’anonymat, avec la quasi certaine candidature du président Hosni Moubarak pour obtenir un cinquième mandat de six ans.
Dimanche, la commission électorale doit se réunir pour décider de la date de l’enregistrement...