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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Entre Taëf et la 1559 Depuis près de 10 mois, et surtout ces derniers temps, on entend sans cesse des personnalités politiques rejeter la 1559, tout en proclamant leur plein appui à l’accord de Taëf. Ces déclarations émanant de personnes (censément) intelligentes, je dois donc être moi-même particulièrement obtus car j’avoue honteusement ne pas saisir la différence entre les deux propositions suivantes : « Le gouvernement… élaborera un plan… (qui) prévoira : La proclamation de la dissolution de toutes les milices, libanaises ou non, et la remise de leurs armes à l’État libanais dans un délai de 6 mois… » (accord de Taëf ch2) et d’autre part : « Le Conseil de sécurité… demande que toutes les milices libanaises et non libanaises soient dissoutes et désarmées » (résolution 1559 du Conseil de sécurité). Le distinguo est trop subtil pour moi. Quelqu’un pourrait-il me faire la charité de bien vouloir éclairer ma lanterne ?Yves PREVOST Le Liban à la dérive Si j’étais un caricaturiste, je dessinerai un bateau en forme du Liban en train de sombrer et sur le pont les responsables du navire en pleine partie de cartes (ministérielle) complètement inconscients de la situation. Mais, comme le dit le dicton, « on a les dirigeants qu’on mérite ». Bien sûr le pays a traversé des périodes difficiles et subit les soubresauts des politiques étrangères. Mais aujourd’hui, il est maître de son destin (enfin presque !) ; les élections ont eu lieu, et même si on peut avoir des doutes sur la méthode, une majorité s’en est dégagée. Donc, Messieurs, prenez vos responsabilités, vous êtes majoritaires.  C’est trop facile de dire, aujourd’hui encore, que c’est la faute aux autres ; il faut bien à un moment donné se prendre en charge. Prenons l’exemple du problème économique engendré par le cas des camions à la frontière libano-syrienne. Le Liban ne peut plus accepter cette contrainte permanente. Pourquoi ne pas envisager un transport aérien vers les autres pays arabes ? C’est une décision politique bien sûr, mais économique aussi, surtout pour le monde agricole.Yves KERLIDOU Pour la petite histoire... On raconte que dans une petite jungle lointaine vivent des animaux de toutes les couleurs et de toutes les espèces en parfaite harmonie ensemble. Harmonie ? C’est peu dire. Ils s’aiment tellement qu’ils ont décidé de s’unir contre leurs voisins qui avaient un peu trop abusé de leur hospitalité légendaire. Après les avoir poliment remerciés pour tous les services rendus pendant leur séjour, ces animaux leur firent des adieux émouvants et les accompagnèrent jusqu’à la frontière séparant leurs deux mondes. Les voisins s’en retournèrent donc à leur jungle, et chacun coula des jours heureux de son côté.  D’excitante, la vie des animaux devint palpitante. Entre bombes, élections, assassinats, crise économique, crise de nerfs et tutti quanti, ils ne surent plus où donner la tête. Du jamais-vu se produisit : après l’assassinat en plein jour d’un de leurs importants représentants, le même scénario se répéta plusieurs fois. Les voisins prirent peur (faut dire qu’il y a de quoi !) et décidèrent de fermer leurs frontières pour pas qu’une bombe en vienne à se balader chez eux par mégarde, sous la forme d’un fruit ou d’un légume. Depuis, les animaux passent des jours paisibles, agrémentés par une explosion par-ci, une coupure d’électricité par-là, le tout arrosé d’une bonne dose d’optimisme et de belles perspectives d’avenir. Comme ils adorent les surprises, ne pas savoir à quoi s’attendre chaque matin au réveil ajoute un certain je ne sais quoi à leurs journées.  À quand la prochaine ?Marilyn CHBEIR Éduquer nos parlementaires Il est essentiel, dans le cadre du renouveau, de créer des ateliers de formation et d’information des élus. Il est incompréhensible que les politiciens libanais continuent à divulguer les informations selon leurs désirs personnels. Tout le monde avance et nos politiciens reculent, alors qu’ils sont tous instruits. Mais il leur manque, hélas, le civisme. Une histoire drôle à la libanaise.  Le président de l’Assemblée soumet au Premier ministre sortant une proposition d’ouverture d’une session extraordinaire pour désigner les commissions parlementaires. À son tour, le chef du gouvernement démissionnaire soumet, pour approbation, la proposition au président de la République. Le numéro 2 de l’État convoque les députés, lesquels refusent d’assister à une séance dont l’ordre du jour ne comporte pas le projet de libération de Samir Geagea et critiquent pour cela le chef de l’État. Sans vouloir comprendre que ce n’est pas le président de la République qui a voulu de ladite session, mais le président de la Chambre. Hélas, nos politiciens connaissent mal la Constitution et le règlement intérieur dont les articles 33, 67, 68 stipulent que le Parlement a le droit de tenir une session ordinaire et voter les motions que la majorité souhaite. Le résultat d’une telle ignorance est que les critiques en pareil cas s’adressent au président de la République.Salah EL-ACHKAR  Montréal Terrorisme partout Je suis désolé, comme la plupart des Libanais à l’étranger, de savoir que les attentats ont repris au Liban. Comment se fait-il que, quand elle parle d’un attentat en Grande-Bretagne, en Espagne ou même en Irak, la presse italienne en fait assumer la responsabilité au terrorisme, alors que, s’agissant de notre pays, c’est simplement un attentat. Le Liban ne regorge-t-il pas de terroristes, d’origine surtout étrangère ?...Joe ZAATAR Trop de questions sans réponses De l’étranger, c’est toujours un spectacle de désolation et d’incompréhension. La déstabilisation du Liban est bel et bien en marche, alors même que les Libanais aspirent à la paix. Les fauteurs de troubles sont les véritables gouvernants . À qui profitent ces crimes (Hariri, Kassir, Haoui, attentat contre Élias Murr…). Le gouvernement, une fois nommé et au travail, arrivera-t-il à gouverner ? Ces attentats s’arrêteront-ils ? Est-ce une malédiction ou une incapacité de nos dirigeants à assurer la sécurité? Aurons-nous besoin pour cela d’une puissance étrangère ? Saurons-nous y répondre un jour ? Beaucoup de questions et trop peu de réponses.Dr Riad JREIGE Montpellier – France Au bout de la logique Je condamne fermement l’attentat dont a été victime notre ministre de la Défense. Depuis, j’ai lu le commentaire de M. Walid Joumblatt qui nous expliquait que Monsieur Murr avait des informations sur les précédents attentats et c’est pourquoi il a été la cible de cette tentative d’assassinat. Alors, je me suis dit qu’il faut aller au bout de la logique des responsables politiques et diffuser les informations recueillies sur les attentats qui se multiplient dans notre pays. Ainsi, les Libanais sauront ce qui se trame et nos hommes politiques ne seront plus en danger. Les hommes politiques m’étonneront toujours.Michel KANDALAFT  ToulouseSur la piste des assassins À propos de l’identité des assassins de Rafic Hariri et de l’identité des auteurs des tentatives d’assassinat qui ont suivi, il est incroyable de penser que les services syriens, qui étaient tellement bien infiltrés dans tous les coins et recoins de la société libanaise, à tous les niveaux et depuis si longtemps, aient pu ignorer l’existence d’organisations capables de mener à bien de telles entreprises. Ce n’est simplement pas crédible.  Priez ceux qui sortent de leur chapeau « les pistes islamiques » et autres de cesser leurs balivernes. Antoine DABBOUSAppel aux Libanais de l’étranger Pour commencer, je suis fier d’être Libanais. Je voudrais m’adresser à mes compatriotes de l’étranger, et en particulier à ceux qui sont établis au Canada. J’ai souvent noté dans les lettres adressées au journal, que ces personnes demandent aux Libanais de faire leur mea culpa pour leur comportement et l’attitude de nos responsables. D’accord, mais je voudrais leur rappeler qu’il appartient à ces Libanais de changer le visage du Liban pour le rendre conforme à nos idéaux. Et surtout qu’ils arrêtent de s’adresser à nous, à 15 000 kilomètres de là, confortablement assis chez eux ou dans leurs bureaux. Et souvent, ils disent : je voulais rentrer au Liban, mais la situation ne m’y encourage pas. Je trouve qu’il s’agit là d’excuses sans fondements. C’est précisément, entre autres, qu’il est demandé de revenir au Liban pour l’aider.  Je veux aussi rappeler, que le Liban s’est trouvé confronté bien malgré lui à certaines situations, victime d’une géopolitique stratégique internationale qui l’a desservi.  Libanaises, Libanais, je vous demande, solennellement, de rentrer au pays et d’aider à sa reconstruction. Ce ne seront pas les étrangers qui le feront. Il ne feront que le défaire. Serge NEHMÉ
Entre Taëf et la 1559

Depuis près de 10 mois, et surtout ces derniers temps, on entend sans cesse des personnalités politiques rejeter la 1559, tout en proclamant leur plein appui à l’accord de Taëf.
Ces déclarations émanant de personnes (censément) intelligentes, je dois donc être moi-même particulièrement obtus car j’avoue honteusement ne pas saisir la différence entre les...