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Menaces de durcissement US si Beyrouth ne désarme pas le parti de Dieu Trad Hamadé, nouveau trait d’union entre le Hezbollah et Washington ?

Dans une dépêche datée de Washington, l’agence Reuters a indiqué que des officiels de l’Administration Bush ont entamé des discussions avec « l’un des alliés les plus proches du Hezbollah ». Une source diplomatique impliquée dans ces discussions a déclaré sous le couvert de l’anonymat que le ministre sortant du Travail et de l’Agriculture « Trad Hamadé, qui est un allié proche du Hezbollah, a rencontré de hauts responsables de l’Administration américaine, assumant le rôle de nouveau trait d’union entre l’Administration US et le Hezbollah ». Toujours selon cette source, « au cours de ce mois, M. Hamadé a rencontré plusieurs hauts responsables US en charge des affaires diplomatiques du Moyen-Orient au sein du département d’État américain. Les discussions avec le ministre libanais ont porté sur les réformes au Liban et non pas sur le dossier du Hezbollah, considéré par les États-Unis comme un groupe terroriste ». « Lors d’une visite effectuée aux Nations unies à New York au cours de cette année, M. Hamadé a été invité à Washington pour des discussions avec la sous-secrétaire d’État américaine adjointe pour les Affaires du Moyen-Orient, Elizabeth Dibble », a encore indiqué la source diplomatique, soulignant qu’une « réunion de suivi s’est tenue au cours de ce mois à Beyrouth, et M. Hamadé a également entamé des pourparlers avec l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman ». À la Maison-Blanche, on indique qu’il « n’y a pas de changement dans la politique américaine vis-à-vis du Hezbollah », même si l’Administration US a quelque peu modifié son discours anti-Hezbollah et a même envisagé de reconnaître la légitimité du parti de Dieu si ce dernier accepte de désarmer, rapporte Reuters. « Washington a été très clair avec Beyrouth : il boycottera tous les nouveaux ministres membres du Hezbollah », a souligné la source diplomatique qui a requis l’anonymat. « Nous avons une politique de non-contact avec le Hezbollah », a expliqué pour sa part un porte-parole du Conseil américain de sécurité nationale. Cette politique de « non-contact » adoptée par Washington a réouvert des brèches entre Washington et quelques-uns de ses alliés européens, qui veulent que les Américains fassent preuve de plus de flexibilité vis-à-vis des membres du Hezbollah qui siègent déjà au Parlement. Menaces Pour en revenir aux discussions entre les responsables américains et M. Hamadé, un responsable de l’Administration Bush a déclaré que « si le ministre libanais de l’Agriculture s’avère être un membre du Hezbollah, nous le laisserons tomber, mais nous pourrons toujours rencontrer un député qui n’a pas de liens avec le groupe ». Malgré les contacts et les pourparlers, un diplomate américain impliqué dans les discussions a noté qu’« il est clair que la position de Washington ne changera pas vis-à-vis du Hezbollah, à moins que le groupe ne désarme ». Quant à la formation du gouvernement et l’éventualité qu’il comporte des membres du Hezbollah, un responsable au sein de l’Administration américaine a déclaré que « les États-Unis n’ont pas mis en garde les responsables libanais contre la formation d’un gouvernement qui inclurait des membres du Hezbollah. Washington ne veut pas être accusé d’ingérence, notamment après avoir fait pression sur la Syrie pour retirer ses troupes du Liban et ne plus intervenir dans les affaires libanaises ». Ce même responsable a indiqué qu’avec « le retrait syrien, on attend que Beyrouth prenne des initiatives concrètes pour désarmer le Hezbollah. Le Liban a bénéficié d’un sursis dans le passé pour ses liens avec le terrorisme parce qu’il était contrôlé par la Syrie. Mais à un certain moment, les responsables libanais devraient agir comme des adultes ». Une autre source proche de l’Administration américaine a indiqué que « si le nouveau gouvernement refuse d’agir, la Maison-Blanche pourra faire monter la pression sur Beyrouth, et ceci inclut le fait de désigner le Liban comme un État qui ne coopère pas dans la lutte contre le terrorisme ». Par ailleurs à Beyrouth, le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a déclaré que « le mouvement participera au nouveau gouvernement car ce dernier prendra des décisions politiques engageant le sort du pays ». Commentant l’information de Reuters, une source du Hezbollah a indiqué à L’Orient-Le Jour que « le mouvement n’a pas besoin de M. Hamadé pour entrer en contact avec les autorités américaines ». « Les Américains n’ont aucun message à nous envoyer, et vice versa », a-t-elle conclu.
Dans une dépêche datée de Washington, l’agence Reuters a indiqué que des officiels de l’Administration Bush ont entamé des discussions avec « l’un des alliés les plus proches du Hezbollah ». Une source diplomatique impliquée dans ces discussions a déclaré sous le couvert de l’anonymat que le ministre sortant du Travail et de l’Agriculture « Trad Hamadé, qui est un allié...