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La Syrie « étrangle » le Liban, accusent les USA (photo)

Spécial WASHINGTON La Syrie est toujours dans le collimateur US. Samedi, le porte-parole du Conseil national de sécurité, Frederik L. Jones II, cité par le Washington Post, a accusé Damas « de miner l’économie libanaise en bloquant ses exportations ». « En laissant ainsi les produits libanais pourrir à la frontière, elle fait perdre au Liban des millions de dollars. » Selon une source du département d’État, toujours citée par le Washington Post, aucun des centaines de camions transportant des marchandises agricoles et autres du Liban vers la Syrie, l’Irak et les pays du Golfe n’a pu faire sa navette habituelle. M. Jones a en outre accusé le président Émile Lahoud « d’empêcher la volonté du peuple libanais de se réaliser », en désignant le chef de l’État comme étant « l’allié de la Syrie, dont le mandat a été prolongé sous la pression de Damas ». Parallèlement, des officiels américains et européens accusent la Syrie de n’avoir pas encore retiré ses services de renseignements et, selon le département d’État américain, « il existe de nombreuses preuves selon lesquelles la Syrie maintient son emprise sur le Liban ». « Toutes ces actions syriennes sont une violation de la résolution 1559 qui appelle la Syrie à cesser ses interférences au Liban », a précisé le porte-parole du Conseil national de sécurité au Washington Post. L’Administration américaine a averti la Syrie qu’elle est en train de se concerter avec d’autres pays, dont la France, pour la « forcer » à arrêter ses ingérences et « à renforcer la démocratie et l’indépendance du Liban ». L’ambassadeur de Syrie à Washington, M. Imad Moustapha, a rejeté avec véhémence ces accusations. « Cela est ridicule et ne mérite aucun commentaire, a-t-il dit. Il n’y a pas un seul Libanais qui s’est plaint que la Syrie est en train d’intervenir sur la scène politique libanaise. Ce sont les États-Unis qui sont en train de s’ingérer dans les affaires libanaises. » Toujours concernant le blocus à la frontière syrienne, le département d’État estime qu’« il ne s’agit pas là d’inspections qui ralentissent le mouvement des camions, mais d’une véritable barrière. En clair, c’est une tentative d’étrangler l’un des secteurs les plus vulnérables de l’économie du Liban. La Syrie a toujours servi de porte d’entrée au Liban pour qu’il écoule ses produits dans le reste de la région ». Selon un diplomate européen basé à Washington, l’Union européenne doit tenir aujourd’hui une session de travail concernant ce problème. Au cours de cette session, Terjé Roed-Larsen, l’envoyé spécial des Nations unis au Liban, fera un briefing à ce sujet à l’intention des ministres des Affaires étrangères.
Spécial WASHINGTON

La Syrie est toujours dans le collimateur US. Samedi, le porte-parole du Conseil national de sécurité, Frederik L. Jones II, cité par le Washington Post, a accusé Damas « de miner l’économie libanaise en bloquant ses exportations ». « En laissant ainsi les produits libanais pourrir à la frontière, elle fait perdre au Liban des millions de dollars. » Selon une...