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Actualités - CHRONOLOGIE

« Ils auraient dû soutenir les services au lieu de s’en débarrasser », affirme le chef de l’État Lahoud : Les formules présentées ne sont pas à la hauteur de la situation

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé samedi que la formation du nouveau gouvernement est toujours au stade des concertations qu’effectue le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, avec ses alliés. Passant en revue les quatre formules qui ont déjà été proposées par M. Siniora, M. Lahoud a indiqué que « ce n’est pas avec ces formules que l’on pourra faire face à la situation qui sévit dans le pays ». Appelé à commenter l’affirmation selon laquelle la balle est désormais dans son propre camp, le chef de l’État s’est demandé : « Quelle balle ? Quel camp ? La situation est connue. » Il a indiqué que « le nouveau gouvernement devrait représenter fidèlement la situation politique du pays et tout le monde est invité à participer au prochain chantier national ». Élaborant autour des quatre formules proposées par M. Siniora, M. Lahoud a expliqué qu’au début, « M. Siniora m’a soumis une liste de 24 ministres de laquelle il excluait certains blocs et partis. Je lui ai alors demandé d’intensifier ses contacts afin que tout le monde soit représenté. Ensuite, il m’a présenté une formule que nous avons discutée ensemble et m’a soumis une liste de 30 ministres. Mais cette formule a été refusée par les blocs Amal et Hezbollah. J’ai alors demandé au Premier ministre désigné de régler le problème avec les diverses parties ». Le chef de l’État a ajouté : « Le Premier ministre désigné m’a ensuite présenté une troisième formule, celle d’un gouvernement extraparlementaire dont les membres constituent un groupe homogène capable de prendre des décisions. Je l’ai encouragé, mais cette formule a été refusée par les alliés de M. Siniora, à savoir le bloc de Walid Joumblatt. Vendredi enfin, le Premier ministre désigné m’a présenté une formule de 24 ministres de laquelle il a exclu le bloc du général Aoun, le bloc d’Élie Skaff et le bloc arménien. » « De plus, il existe dans cette quatrième formule un grand déséquilibre dans le partage des portefeuilles selon les communautés et certains ont estimé que ce déséquilibre défavorise la communauté chrétienne. Bien que je sois loin du confessionnalisme, j’ai demandé à M. Siniora de revoir sa formule », a-t-il poursuivi dans ce cadre. M. Lahoud, qui a tenu ces propos alors qu’il rendait visite à son gendre, le ministre sortant de la Défense, Élias Murr, à l’hôpital Serhal, a commenté la situation sécuritaire qui sévit au Liban. Il a indiqué à ce propos qu’à « l’issue de l’attentat contre l’ancien chef de gouvernement, Rafic Hariri, ils se sont débarrassés des services de sécurité au lieu de les soutenir afin qu’ils puissent poursuivre les terroristes ». Et d’ajouter : « La semaine dernière, il y a eu des attentats à Londres, est-ce que les Britanniques ont appelé à la démission de la reine d’Angleterre, ou se sont-ils débarrassés de leurs services de sécurité ? Au contraire, les Britanniques ont été solidaires de leurs services de sécurité. » « Il est inadmissible, a-t-il poursuivi, que le Liban demeure à découvert sur le plan de la sécurité », soulignant que « le Mossad et les fondamentalistes tentent de porter atteinte à la stabilité du Liban ».
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé samedi que la formation du nouveau gouvernement est toujours au stade des concertations qu’effectue le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, avec ses alliés. Passant en revue les quatre formules qui ont déjà été proposées par M. Siniora, M. Lahoud a indiqué que « ce n’est pas avec ces formules que l’on pourra faire face à la...