Blocus - Neuf pêcheurs arrêtés par la marine syrienne, les camions libanais interdits de retour La fraternité… à la manière de Damas

C’est un blocus économique en règle que la Syrie impose au Liban, et que Damas continue de justifier par « des mesures de sécurité préventives », censées éloigner le danger d’attentats d’el-Qaëda. Cette explication qui ne convainc pourtant personne, c’est le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, qui l’a donnée hier soir sur l’antenne de la LBCI. Mais si M. Moallem a parlé d’un allègement des mesures vexatoires – qualifiées de « méprisables » par Washington –, sur le terrain, il n’en est rien. La situation a même empiré, Damas ayant arrêté neuf pêcheurs libanais en 48 heures dans les eaux territoriales syriennes, et bloqué, au niveau de sa frontière avec la Jordanie, les camions libanais qui tentaient de regagner Beyrouth après avoir déchargé leurs marchandises dans les pays arabes. Au Liban, les autorités évitent d’accabler la Syrie, mais se montrent incapables de régler le problème. Le Premier ministre démissionnaire, Nagib Mikati, qui a réuni son équipe hier à son retour de Nice, doit entamer dès aujourd’hui, à travers une cellule d’urgence, des concertations avec les organismes économiques concernés, au moment où son successeur multiplie, sans succès, les contacts avec les autorités syriennes.