Walid Khoury souligne le caractère consensuel de la démocratie libanaise

Le député aouniste de Jbeil, Walid Khoury, a estimé hier qu’« un gouvernement de technocrates ne réussira pas à éliminer les divisions politiques » dans le pays, indiquant que l’évolution de la situation « montre l’impossibilité de former prochainement un cabinet ». « Un gouvernement de technocrates n’a pas de rôle politique. Une telle formation n’est pas requise actuellement » , a-t-il ajouté. Précisant que les contacts entre le bloc aouniste et le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, sont « pratiquement inexistants », ce dernier n’ayant pas discuté avec le CPL et ses alliés de la composition d’un cabinet extraparlementaire, M. Khoury a affirmé que le passage d’une équipe ministérielle de 24 à une autre de 30, pour arriver enfin à un gouvernement de technocrates, n’exprime qu’une volonté chez la majorité parlementaire de « contrôler le pouvoir ». « Ceci peut avoir lieu dans un pays où la démocratie est majoritaire, mais non pas au Liban où il y a une démocratie consensuelle », a-t-il dit. « Pourquoi n’a-t-on pas respecté l’accord qui a été conclu avec nous et avec d’autres formations politiques comme le mouvement Amal et le Hezbollah ? Ceci montre qu’il existe une hégémonie sur la décision gouvernementale, ce que nous n’accepterons pas facilement », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité d’une entente nationale durant cette période, « ce que ne peut pas assurer un cabinet de technocrates ».