AMNISTIE - Berry a contacté Sethrida Geagea, selon un journal émirati Edmond Naïm : Il est préférable de ne pas dissocier l’affaire de Denniyé de celle du chef des FL

Lundi au Parlement pourrait être un grand jour. La séance plénière est consacrée à l’élection des membres des commissions, mais il se pourrait bien que, par la suite, le président de la Chambre décide de tenir une séance législative destinée à l’examen de la loi d’amnistie. C’est en tout cas ce que Nabih Berry lui-même aurait déclaré à Sethrida Geagea au cours d’un entretien téléphonique. Selon un journal émirati, Berry aurait appelé Mme Geagea de Genève et lui aurait promis de faire de son mieux pour que le projet de loi d’amnistie soit examiné au plus tôt. « S’il n’y a toujours pas de gouvernement après la séance des élections des commissions, j’ouvrirai une autre séance pour l’examen de ce projet. Mais si le gouvernement est formé d’ici là, je ne pourrai rien entreprendre avant la séance de vote de confiance au Parlement. C’est ensuite que le projet sera examiné au cours de la première séance plénière qui suivra ce vote. » C’est ce qu’aurait déclaré le président de la Chambre à l’épouse du chef des FL. De son côté, le député membre du bloc FL, Me Edmond Naïm, a déclaré hier que la loi d’amnistie pouvait très bien englober les prévenus de Denniyé et de Majdel Anjar, même s’ils n’ont pas encore été jugés par un tribunal. Selon lui, c’est la grâce présidentielle qui ne peut être accordée qu’après la fin du procès. Me Naïm a aussi estimé qu’il n’y avait aucun lien juridique entre l’affaire de Samir Geagea et celles des inculpés de Denniyé et de Majdel Anjar. Le député FL a précisé qu’il est favorable au fait que toutes ces affaires figurent dans un même projet de loi car, selon lui, en élaborant des projets de lois différents pour chacune d’elles, « les voix seront dispersées, chaque partie ne recherchant que ses propres intérêts ». Pour Me Naïm, Gergès el-Khoury (condamné dans l’affaire de Zouk) devrait aussi bénéficier de la loi d’amnistie. En réponse à une question sur l’issue du vote des députés, il a déclaré que, pour l’instant, il y a eu des déclarations de bonne intention, mais « nous ignorons les intentions véritables de ceux qui possèdent la majorité des voix au Parlement ».