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La crise libano-syrienne aux frontières toujours sans solution Industriels et agriculteurs réclament la mise en place d’un pont maritime pour contourner la Syrie (Photo)

Alors que l’opération de strangulation économique dont est victime le Liban depuis plusieurs jours se poursuivait hier tout au long de la frontière libano-syrienne, rendant encore plus critique la situation des agriculteurs et des industriels libanais, un semblant de solution, certes toujours hypothétique, a fait son apparition. Plusieurs voix se sont effectivement élevées pour demander l’instauration d’un pont maritime qui permettrait de relier le Liban au reste des pays arabes à travers le port de Akaba en Jordanie, ce qui permettrait d’éviter le passage par la Syrie qui continue de quasiment fermer ses frontières aux marchandises libanaises en invoquant simultanément plusieurs prétextes différents. En même temps, commerçants, agriculteurs et industriels ont unanimement et solennellement appelé l’État libanais à trouver une issue à la crise qui commence à peser très lourdement sur la situation économique interne. La Fédération générale des agriculteurs a ainsi appelé les entreprises de transport maritime à « étudier la possibilité d’assurer des paquebots qui permettraient de transporter les camions de marchandises jusqu’au port de Akaba, pour qu’ils puissent poursuivre à partir de ce point leur route vers leur destination ». La fédération a également demandé de décréter un « état d’urgence économique et la création de cellules d’opération qui devront suivre l’évolution de la situation à la frontière et trouver des alternatives ». Même son de cloche chez les industriels qui ont appelé les pays arabes à mettre leurs navires et leurs avions à la disposition du Liban qui se trouve actuellement dans « les soins intensifs », afin de contribuer au « redressement de l’économie régionale ». Dénonçant « la timidité » des initiatives officielles à ce niveau, ils ont poursuivi : « Nous devons œuvrer pour la création d’une ligne maritime et aérienne directe jusqu’au Golfe, puisqu’il n’est pas permis de faire obstacle au transit de marchandises, conformément aux accords commerciaux internationaux (…), et ce en attendant que les postes douaniers syriens disposent d’un équipement électronique moderne de contrôle ». Par ailleurs, le conseil d’administration de l’Association des industriels a décidé d’organiser une tournée dans la région de Masnaa, sur la frontière libano-syrienne dans la Békaa, afin d’inspecter les camions bloqués dans cette zone. Enfin, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nadim Assi, a affirmé hier que le président du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, lui a indiqué que la crise était due à des mesures de modernisation des douanes du côté syrien de la frontière. Les deux derniers jours, ce sont des mesures sécuritaires draconiennes qui étaient plutôt invoquées par Damas. M. Assi a également réclamé la formation d’un nouveau gouvernement dont le chef irait à Damas négocier, à la tête d’une délégation libanaise, les moyens de résoudre la crise entre les deux pays. « Nous pourrons accompagner le président du Conseil afin de soutenir ses efforts », a-t-il ajouté, estimant que la crise actuelle nuit aux intérêts des hommes d’affaires syriens. Par ailleurs, une délégation de commerçants et d’industriels a rencontré hier le député de Beyrouth, Saad Hariri, à Koraytem.
Alors que l’opération de strangulation économique dont est victime le Liban depuis plusieurs jours se poursuivait hier tout au long de la frontière libano-syrienne, rendant encore plus critique la situation des agriculteurs et des industriels libanais, un semblant de solution, certes toujours hypothétique, a fait son apparition. Plusieurs voix se sont effectivement élevées pour demander...