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Actualités - CHRONOLOGIE

Les noms des personnes concernées n’ont pas été communiqués, mais certaines d’entre elles ont reçu de discrets « conseils » Beyrouth a été prévenu par les Occidentaux : 48 personnalités sont menacées par les terroristes

Le chiffre est énorme, voire affolant : 48 personnalités libanaises sont inscrites sur la mystérieuse liste des cibles à abattre par les terroristes. C’est, semble-t-il, un État occidental favorable au processus de changement initié dans le pays après l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, qui détient ces informations, sans pour autant divulguer les noms des personnes qui risquent de faire l’objet de nouveaux attentats terroristes. De sources bien informées, on indique qu’un responsable de cet État a récemment visité le Liban et a fait part à un nombre limité de dirigeants libanais de ces informations rassemblées par les services de renseignements de son pays et fondées sur des investigations minutieuses. Si ce responsable a pris soin d’avertir ses interlocuteurs de ce qui se tramait contre le Liban, il a refusé de remettre cette liste aux autorités libanaises. Il a cependant souligné que la réussite, même partielle, du plan des terroristes risque de déstabiliser sérieusement le Liban, surtout si les forces de l’ombre parviennent à liquider des dirigeants en poste ou des personnalités partisanes. Selon les mêmes sources, plusieurs dirigeants libanais ont essayé, sans succès, de savoir si des noms déterminés figurent sur cette liste, mais le responsable occidental n’a rien voulu dire, laissant entendre toutefois que l’ambassadeur du pays qu’il représente essaie de faire comprendre à certaines figures proches de son pays qu’elles doivent faire attention durant leurs déplacements, leurs visites de certains lieux, voire de certains mohafazats. Parce qu’il est primordial de déjouer le plan terroriste en gestation, le responsable occidental, a-t-on indiqué de mêmes sources, a insisté devant ses interlocuteurs libanais sur la nécessité de former rapidement un gouvernement et de nommer des directeurs compétents à la tête des services de sécurité, afin de pouvoir réhabiliter leurs effectifs dont la compétence est reconnue par l’État qu’il représente. Pour ces sources, la structure et la composition de chacun de ces services de sécurité sont fiables. Le problème est qu’ils ont été mal utilisés ou qu’ils n’ont pas été dotés des informations appropriées pour accomplir leur mission, ce qui a permis aux auteurs des actes terroristes de poursuivre leurs assassinats sans être démasqués. Le responsable occidental a en outre insisté sur la nécessité d’une coordination entre ces services et mis en garde contre un « effondrement de la situation » si les échanges d’accusations et le laisser-aller perdurent. Toujours selon les mêmes sources, les informations alarmistes sur ce plan terroriste ont été communiquées à un certain nombre de pays occidentaux ainsi qu’au Conseil de sécurité qui s’est empressé de dénoncer, rappelle-t-on, la tentative d’attentat contre le ministre sortant de la Défense, Élias Murr, et d’avertir « ceux qui sont responsables de tels actes terroristes au Liban qu’il ne leur sera pas permis de saper la stabilité, l’unité nationale, la pleine souveraineté et l’indépendance politique du Liban ». La vague d’assassinats risque de toucher également le corps diplomatique accrédité au Liban, et plus particulièrement le représentant d’une puissance occidentale, ce qui explique les mesures de sécurité draconiennes prises par les chancelleries, ajoute-t-on de mêmes sources, en précisant que des services de sécurité occidentaux rassemblent des informations aussi bien au Liban qu’en Grande-Bretagne au sujet des deux attentats qui se sont déroulés à Rabieh et à Londres, afin de pouvoir établir un plan susceptible de faire face à des opérations terroristes. Khalil Fleyhane
Le chiffre est énorme, voire affolant : 48 personnalités libanaises sont inscrites sur la mystérieuse liste des cibles à abattre par les terroristes. C’est, semble-t-il, un État occidental favorable au processus de changement initié dans le pays après l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, qui détient ces informations, sans pour autant divulguer les noms des...