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Actualités - CHRONOLOGIE

CYCLISME - Le Tour de France a observé une journée de relâche hier L’heure de vérité pour Lance Armstrong (photo)

Après 10 jours bouclés à une allure météorique, le peloton entre dans les Alpes aujourd’hui, avec deux étapes de très haute montagne qui devraient dire si Lance Armstrong peut réaliser son rêve fou de remporter un septième Tour de France. Hier, le Tour de France a observé une journée de relâche. Le Texan possède une expérience et une science uniques de cette course dont il reste logiquement le favori, même si ses rivaux n’ont jamais été aussi nombreux et n’ont jamais affiché autant d’ambitions. Pour ce dernier défi avant de prendre sa retraite, Armstrong n’a rien laissé au hasard, masquant autant que possible les fissures que ses rivaux sont prompts à chercher dans son armure. Auteur d’un magnifique chrono lors de la première étape (à peine éclipsé par la performance de son compatriote David Zabriskie), l’Américain a ensuite placé ses hommes sur l’orbite de la victoire lors du contre-la-montre par équipes. Mais le franchissement du premier col dans les Vosges, samedi, a fait se soulever bien des sourcils lorsque le maillot jaune se retrouva seul, abandonné par ses soldats, au milieu d’un gros carré d’adversaires. En patron écouté et craint, Armstrong a remis quelques pendules à l’heure le jour même, et la Discovery Channel a remis la main sur la course dès le lendemain. Même s’il a dû laisser (de très bonne grâce) le maillot à l’Allemand Jens Voigt, qui ne peut être considéré comme un rival pour la victoire finale. « Ce que j’ai vu (dimanche) m’a rassuré, a commenté « le boss ». Cette journée de repos va nous faire du bien. À moi le premier. » « J’espère que la crise est passée. Lance reste le favori du Tour avec ou sans le maillot », a précisé le manager Johan Bruyneel. Les regards tournés vers Courchevel Si tous les doutes ne sont pas levés sur cette défaillance, en revanche une certitude s’impose: l’étape d’aujourd’hui entre Grenoble et Courchevel sera certainement décisive. Le menu n’est pas particulièrement copieux, mais les 192 kilomètres sur la carte sont propices à l’explication que tout le monde attend dans la montée vers la station savoyarde, longue de 22,2 km, classée en première catégorie. Dirigeant organisé et méticuleux, Bjarne Riis, le patron de la CSC, a marqué d’une croix cette journée sur son agenda. « À Courchevel, on saura. C’est ce que je mets dans la tête de Basso et de l’équipe. En vue de cette étape, on va se soucier de tout, du matériel et de l’état de forme du groupe, a expliqué le Danois, vainqueur du Tour en 1996. Le grain de sable ? Tout le monde suggère que l’équipe d’Armstrong est plus faible. Mais lui sera toujours là. Il est fort, c’est sûr. » Sans doute parce qu’il s’agit du dernier Tour de l’Américain et aussi sans doute parce qu’il a régné sans partage sur cette course, il est facile de chercher des similitudes avec son premier sacre, en 1999. Son ancien équipier Frankie Andreu notait que l’équipe Discovery Channel n’est pas sans rappeler celle de l’US Postal d’il y a sept ans. « La grande question était de savoir qu’elle était notre valeur collective, se souvient Andreu. Lance avait gagné le prologue, mais l’on ne savait pas ce qu’il valait en montagne. » Comme à Sestrières La réponse était venue sans attendre lorsqu’il étranglait toute opposition dans les lacets de Sestrières, un jour de pluie et de froid. Armstrong se verrait sûrement rééditer le même scénario aujourd’hui car, si ses six succès lui ont enseigné une certitude, c’est que les jambes d’un adversaire tournent moins bien lorsque le doute s’empare de sa tête. George Hincapie, fidèle parmi les fidèles, qui a participé à tous les campagnes précédentes, affirme que la mésaventure survenue dans les Vosges ne se reproduira plus. « C’était un jour sans. Mais on est humain, et ce n’est pas la fin du monde. On est prêt pour la suite, prêt pour le combat », affirme-t-il. Cela serait certainement mieux car la seule stratégie qui pourrait à long terme payer est d’isoler le Texan, jour après jour, pour finir par l’abattre. Après Courchevel, la traversée des Alpes se poursuivra mercredi vers Briançon sur 173 kilomètres et le franchissement de trois cols mythiques, la Madeleine (HC), le Télégraphe (1e) et le Galibier, « toit » du Tour, à 2 645 mètres. La sortie s’effectuera par Digne avec 187 kilomètres à nouveau propices aux escarmouches : cinq côtes, dont deux en deuxième catégorie. Puis viendront les Pyrénées en fin de semaine, avec deux étapes effrayantes à Ax-3 Domaines et Saint-Lary-Soulan. S’il demeure encore des incertitudes. Le TDF à l’assaut des Alpes aujourd’hui La dixième étape du Tour de France cycliste part aujourd’hui à l’assaut des Alpes, de Grenoble à Courchevel, pour la première arrivée au sommet de l’épreuve à l’altitude de 2 000 mètres. Pour rejoindre l’arrivée distante de 192,5 kilomètres, la course prend la direction du Beaufortain afin d’escalader le Cormet de Roselend, une longue ascension de 20,1 kilomètres à six pour cent de pente. Après le sommet de ce col, classé en première catégorie, la route plonge jusqu’à Bourg-Saint-Maurice dans la vallée de la Tarentaise et mène à Moûtiers où le parcours longe en faux-plats montants le « doron » (torrent) de Bozel. À partir de Brides-les-Bains, la station thermale spécialisée dans l’amaigrissement, commence la montée répertoriée vers Courchevel, longue de 22,2 kilomètres à 6,2 pour cent de pente. Classée en première catégorie, l’ascension conduit à l’altiport, sur le versant de la Saulire, à 5 kilomètres au-dessus de la station de Courchevel 1850. En ce lieu, situé aux portes du Parc national de la Vanoise, le grimpeur italien Marco Pantani décédé l’année passée avait enlevé sa dernière victoire d’étape dans le Tour, en 2000, quand il avait distancé Lance Armstrong. Le Tour est arrivé une autre fois dans la grande station savoyarde, en 1997, année de la victoire de Richard Virenque devant Jan Ullrich. Départ de Grenoble à 12h00, arrivée à Courchevel vers 17h21 (prévision à 36 km/h de moyenne). Examens médicaux rassurants pour Ullrich après sa chute Lors de la première journée de repos du Tour de France cycliste, l’Allemand Jan Ullrich est allé passer hier matin dans une clinique de Grenoble des radiographies de contrôle qui l’ont rassuré. Ullrich, qui a fait un passage éclair dans cette clinique, a adressé un signe enjoué à sa sortie aux photographes qui l’attendaient. Le coureur allemand ne souffre d’aucune fracture, a confirmé l’équipe T-Mobile. « Je me sens mieux que ce que je prévoyais », avait déclaré auparavant Ullrich, qui a chuté dimanche dans la neuvième étape peu après le départ de Gérardmer (Vosges). Le vainqueur du Tour 1997 a pris ensuite la direction de son hôtel dans le but de faire la sortie d’entraînement prévue avec ses coéquipiers. Ullrich, rival habituel de l’Américain Lance Armstrong, occupe la huitième place du classement du Tour, à 3 min 54 sec de son compatriote Jens Voigt (CSC).

Après 10 jours bouclés à une allure météorique, le peloton entre dans les Alpes aujourd’hui, avec deux étapes de très haute montagne qui devraient dire si Lance Armstrong peut réaliser son rêve fou de remporter un septième Tour de France. Hier, le Tour de France a observé une journée de relâche.
Le Texan possède une expérience et une science uniques de cette course dont il...