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Langue de bois et restriction mentale

Dans un régime politique dit « de consensus et de convivialité », peut-on poser clairement certaines questions ? Ou bien doit-on prudemment les taire ? Si nous croyons avoir été libérés par le 14 mars, pouvons-nous parler franchement (et respectueusement), même en dérangeant ceux qui ont manifesté place Riad Solh pour couper l’herbe sous les pieds à ceux qui préparaient le 14 mars ? Voici la question : Tout le monde a pris connaissance dans la presse des années 90 des intentions franchement déclarées du Hezbollah : arriver un jour (dans X années) à établir au Liban une république islamique, selon l’un des principes fondateurs de la formation. Une fois déclaré au ministère de l’Intérieur, le nouveau parti politique n’a évidemment pas inscrit ce point parmi les buts recherchés et n’a pas tardé à faire élire, avec l’aide des tuteurs, des députés au Parlement. Bien entendu, il pratiquait une « restriction mentale » concernant la république islamique. Aujourd’hui, le Hezbollah réclame que le ministère des Affaires étrangères soit confié à l’un des siens, ou du moins à un député affilié. A-t-il, avant de faire cette demande, buté sur cette étrangeté, que la politique étrangère du Liban soit menée par un ministre dont le parti a comme but – disons très lointain – d’instaurer dans ce pays une république islamique ? Est-ce que le Hezbollah est disposé, préalablement à toute discussion de cette demande, à supprimer ce but de ses principes fondateurs ? Albert SARA
Dans un régime politique dit « de consensus et de convivialité », peut-on poser clairement certaines questions ? Ou bien doit-on prudemment les taire ?
Si nous croyons avoir été libérés par le 14 mars, pouvons-nous parler franchement (et respectueusement), même en dérangeant ceux qui ont manifesté place Riad Solh pour couper l’herbe sous les pieds à ceux qui préparaient le 14 mars...