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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Permis de tuer Ce n’est un secret pour personne qu’au Liban, le permis de conduire s’achète ou s’obtient grâce à des connaissances bien placées. De toute façon, il est octroyé sans que le candidat possède ne fût-ce que quelques rudiments du code de la route. Je pense que ceux qui se rendent complices de cette pratique illégale ne délivrent pas un permis de conduire mais « un permis pour tuer ». Imaginez qu’un de ces jours, comme cela s’est passé aux États-Unis et en France contre les compagnies de tabac, un avocat décide de prendre le problème en main et attaque l’État, le rendant responsable de n’avoir pas mis en garde les jeunes Libanais contre les risques de la conduite et de ne pas avoir pris les précautions nécessaires pour éviter les drames. Et que se portent partie civile toutes les familles concernées par un accident de la route. J’invite toutes les victimes de l’irresponsabilité des individus ayant entraîné des traumatismes de la route à se regrouper en association et à poursuivre tous les personnes concernées par la sécurité routière pour mise en « danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger ». Yves KERLIDOU Beyrouth Cri de détresse Mme Nabhan, votre cri de détresse a bouleversé nos cœurs et a réveillé en moi l’image de la Sainte-Vierge au pied de la croix. Mme Nabhan, nous savons que rien ni personne ne peut atténuer cette douleur insupportable, mais soyez certaine que le souvenir de votre cher « Lallous » restera gravé dans l’esprit et les cœurs de tous ceux qui ont vu à la TV une maman qui a fait pleurer toutes les mamans. Nous compatissons à votre peine, nous vous soutenons de nos prières et nous prierons pour celui qui est maintenant un ange au ciel qui veille sur nous. Ne pleurez pas Madame. Saint Augustin nous dit : « La mort n’est rien, votre fils est seulement passé de l’autre côté. Il n’est pas loin, il est simplement hors de votre vue. Prononcez toujours son nom, parlez-lui comme vous l’avez toujours fait. » Chère Madame, priez avec lui, parce que je suis sûre qu’il est en train de prier pour vous pour atténuer l’accablement qui vous ronge. Essuyez vos larmes pour lui, pour qu’il puisse reposer en paix. Randa ESSEILY Tirs « de joie » L’autre jour à la télévision, M. Nabih Berry a présenté des excuses publiques aux victimes de certains de ses partisans. Trois personnes sont mortes et plusieurs autres ont été blessées à la suite de « tirs de joie »… Les responsables ? Des voyous avec des permis de port d’armes en bonne et due forme. Et que fait le grand législateur ? Il s’excuse et, tenez-vous bien, pousse la contrition jusqu’à annuler les réceptions au cours desquelles ses sujets étaient tenus, à l’occasion de sa réélection, de lui offrir les gages de leur servilité. Quelle douce consolation pour les victimes et pour leurs proches ! M. Berry a quand même tenu à expliquer que ce qui s’était passé était naturel, à défaut d’être normal. La pression que ses hommes avaient subie, à l’idée qu’on lui confisquerait son perchoir, était-elle donc devenue à ce point intenable que seule cette triste soirée du mardi 28 juin pouvait la calmer ? L’honneur est sauf ! Quand on se rappelle que M. Berry et ses alliés avaient qualifié de référendum les élections que le Sud a connues du fait de la loi Ghazi Kanaan, on comprend mieux la colère de ses troupes à l’idée qu’on aurait pu les spolier de leur bien. Sous d’autres cieux, où la loi reste reine, de tels excès auraient poussé un dirigeant à la démission. Mais on est au Liban, un pays où n’importe quel homme ayant hérité d’une fonction s’attend à ce qu’on égorge des bêtes à son passage et qu’on s’égosille à lui répéter qu’on verserait son sang et vendrait son âme pour lui. Au Liban, où pas un seul des « seigneurs » de la guerre n’a encore consenti à demander pardon à ceux qu’il a plongés dans le malheur, arrachés à leur terre et exilés aux quatre coins du monde ou, pire, dans leur pays. Wassim HENOUD « Flying Flames » dans le cadre du festival Baalbeck a perdu ses colonnes Ce fut une énorme déception! Une succession d’acrobaties de fête de fin d’année sur fond de cacophonie assourdissante. On se demande si un seul des membres du comité du Festival de Baalbeck a visionné le spectacle Flying Flames qui aurait dû être à la hauteur de la publicité qu’on lui a faite. Le Festival de Baalbeck nous avait habitués à des Margot Fontaine, des Rostropovitch, des Jean-Louis Barrault, des Ella Fitzgerald, et pourquoi pas des Sting et des Hallyday. Heureux temps et malheureuse décadence. Certains pourraient arguer de la précarité de la situation, mais l’aura et la réputation prestigieuse de ce festival n’admettent pas ces argumentations. Messieurs du comité, il y va de votre crédibilité auprès du public et aussi de vos sponsors. N’habituez pas la nouvelle génération à la médiocrité. De grâce, pour les prochaines années, programmez peu mais programmez bien, sinon ne programmez pas du tout. Il est vrai que l’art est difficile, mais la critique est permise par souci de qualité. Merci par ailleurs pour vos efforts. Walid MOUZANNAR Décevant, chaotique, mal ficelé Annoncé à coups de pubs et bandes tapageuses à la télé et ailleurs, signé par la très talentueuse et célèbre Debra Brown, dont le nom mérite à lui seul le déplacement, et produit par le non moins célèbre Festival de Baalbeck qui est en lui-même aussi une référence, Flying Flames est un spectacle décevant à plusieurs niveaux, un spectacle chaotique et mal ficelé, où le spectateur devient complètement perdu, incapable de situer où voir le clou de chaque numéro. Si c’est un spectacle de chant, qui est donc cette jeune femme noire à l’allure «Hair» qui accompagne de sa voix chaude les musiciens sur scène? Si c’est un spectacle de contorsionnistes, les numéros présentés, lassants par leur longueur de surcroît, versent tous dans le déjà-vu et n’en deviennent que plus répétitifs.. Si c’est un spectacle de danse, je ne vois vraiment pas où réside le talent de ces quatre jeunes danseuses en queue de cheval qui accompagnent de leurs pas tous les numéros, et qui dansent frénétiquement, sans cohésion aucune. Et finalement, que fait donc là ce fauteuil que l’on fait glisser volontiers en travers de la scène tout le long du show? Le tout combiné conduit à un désastre total. La musique fusion live qui accompagne le spectacle est bien le seul point positif qu’on puisse relever. Je tiens aussi à préciser que le spectacle aura duré exactement 1h10 min en plus des 30 minutes d’entracte. Les parents qui ont emmené leurs enfants, s’attendant à un spectacle divertissant, ont dû amèrement regretter leur choix. Joyce NASARD Et la rigueur, et la qualité ? Le Festival de Baalbeck à travers toutes ses représentations a toujours été synonyme de rigueur et de qualité. Il a survécu magnifiquement à toutes les intempéries, à toutes les crises et nous a permis de revivre des moments extrêmement privilégiés dans son temple millénaire. Le spectacle Flying Flames proposé en ce début de saison estivale n’a rien à voir avec le label Festival de Baalbeck. C’est un spectacle digne d’une petite fête foraine de village qui a ennuyé parents et enfants. Du déjà-vu et rabâché depuis des années. Et en guise de Flying Flames, des rubans rouges répétitifs, accompagnés d’une musique monotone et assommante. Ce grand festival qu’est Baalbeck ne doit plus être leurré par des noms, quels qu’ils soient, et s’assurer de la qualité des représentations avant de les proposer. Et cela pour son prestige et pour notre bonheur. Ronald BRIDI
Permis de tuer

Ce n’est un secret pour personne qu’au Liban, le permis de conduire s’achète ou s’obtient grâce à des connaissances bien placées. De toute façon, il est octroyé sans que le candidat possède ne fût-ce que quelques rudiments du code de la route.
Je pense que ceux qui se rendent complices de cette pratique illégale ne délivrent pas un permis de conduire mais «...