Attentats de Londres : le Liban « solidaire du drame » de la Grande-Bretagne

Les responsables libanais ont condamné unanimement hier les attentats qui ont visé la ville de Londres faisant 33 morts au moins, dénonçant l’altération de l’enseignement de l’islam qui rejette la violence sous toutes ses formes. Le président libanais Émile Lahoud a fait part hier de « la solidarité du peuple libanais avec le drame que vit la Grande-Bretagne » après les attentats. Le président Lahoud a envoyé des télégrammes de condoléances à la reine Élisabeth II et au Premier ministre britannique Tony Blair dans lesquels il a condamné les attentats, a indiqué un communiqué de la présidence. « Le Liban, victime de la violence pendant de longues années, partage la douleur de la Grande-Bretagne », a indiqué M. Lahoud, selon le texte. Le Liban « poursuit son action avec la communauté internationale pour poser les fondements d’une paix mondiale basée sur le respect des droits des peuples à vivre en paix et en sécurité », indique encore le texte. De son côté, le guide spirituel chiite, Mohammed Hussein Fadlallah, a « condamné » les attentats qui constituent selon lui « des crimes (...) qu’aucune religion ne saurait accepter ». « Il s’agit d’une forme de barbarie rejetée en bloc par l’islam (...), quelles que soient les tentatives de certains de leur donner une empreinte islamique », a-t-il ajouté dans un communiqué. Pour sa part, le député Saad Hariri a jugé que « ces attaques de barbarie aveugle ne visent pas uniquement la capitale britannique, mais l’humanité entière, et tentent de semer la terreur (...) partout dans le monde ». « Ce crime terroriste est absolument contraire à nos valeurs arabes et aux préceptes de l’islam, et il est refusé et condamné par tout Arabe et tout musulman », a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse. Le chef du gouvernement sortant, Nagib Mikati, a condamné à son tour l’acte terroriste qui a visé des personnes civiles. « Nous stigmatisons le langage de la violence à laquelle recourent quelques-uns pour régler les conflits . Cette méthode criminelle n’a rien de l’enseignement religieux qui prêche la charité, la paix et le pardon », a-t-il souligné. Même réaction chez le Hezbollah qui a dénoncé tout acte « visant des personnes civiles », qui est, selon lui, « en contradiction avec les principes humains, éthiques et religieux ». La Jamaa islamiya a également stigmatisé « l’attentat qui a fait plusieurs morts et victimes », dénonçant tout acte terroriste portant atteinte aux vies humaines et à la dignité de l’homme ». Le groupe islamiste a en outre condamné le rapt de l’ambassadeur égyptien en Irak.