Hoss s’inquiète de la détérioration des rapports avec la Syrie

Le président Sélim Hoss a déclaré hier que l’on pourra lire la politique étrangère du gouvernement à travers l’identité du prochain titulaire du portefeuille des Affaires étrangères. Il affirme que la mission du ministre s’articulera principalement sur deux dossiers : comment traiter avec la Résistance ; et comment assainir les relations avec la Syrie sœur pour qu’elles redeviennent privilégiées, ouvertes, coordonnées, dans un cadre de respect mutuel de la souveraineté. L’ancien président du Conseil s’inquiète des développements enregistrés dans la région frontalière, des affrontements avec des éléments armés, comme des vexations accompagnant le trafic des routiers, ou du ralentissement du mouvement d’échanges touristiques. Le président Hoss invite par ailleurs le président Siniora à tenir compte des contingences en ce qui concerne le portefeuille des Affaires étrangères et de la Justice. En se souciant d’épurer son gouvernement des complications confessionnelles étriquées. Pour lui, les difficultés dans la formation du gouvernement ne sont que le fruit des mensonges réciproques qui ont marqué les alliances électorales. La majorité victorieuse se révèle, à son avis, comme une nébuleuse de minorités prêtes à se disputer pour un maroquin. Il s’indigne que l’on mette le pays en crise pour une question d’identité confessionnelle du portefeuille de la Justice ou de celui des Affaires étrangères. Il ajoute que tout le monde chante la réforme et la lutte contre la corruption, alors que la plupart n’y ont manifestement pas intérêt. Il voit également de l’hypocrisie dans l’affirmation unanime que la question de l’armement de la Résistance est une affaire intérieure qu’il faut régler par le dialogue. S’il en était ainsi, demande Hoss, pourquoi y aurait-il problème dans l’attribution du portefeuille des AE ?