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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro au plus bas depuis plus d’un an

L’euro est tombé hier à son plus bas niveau depuis plus d’un an sur les marchés des changes, sous le seuil de 1,20 $, finissant par céder face à la vigueur généralisée du billet vert. Une semaine auparavant, il n’avait fait que tester brièvement ce seuil, mais hier, c’est avec plus de conviction qu’il l’a cassé en reculant jusqu’à 1,1940 $, soit son plus bas niveau depuis le 24 mai 2004. À cela aurait contribué la publication d’indices économiques meilleurs que prévu aux États-Unis au lendemain du relèvement par la Fed de son principal taux directeur à 3,25 %, tout en soulignant qu’elle pourrait poursuivre sa politique de resserrement monétaire d’une manière « accommodante » et « mesurée ». À cet égard, les opérateurs ont été très sensibilisés par la hausse de l’indice d’activité industrielle des directeurs d’achats aux États-Unis (ISM) de 51,4 points en mai à 53,8 points en juin et de celui des nouvelles commandes de 51,7 points à 57,2 points, ainsi que de l’indice de l’emploi de 48,8 points à 49,9 points pendant la même période, témoignant de la vigueur de l’économie américaine. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que l’Université du Michigan a révisé en hausse son indice de confiance des consommateurs dans l’économie aux États-Unis de 94,8 points à 96 points en juin contre 86,9 points en mai. Donc, avec la multiplication des indices soulignant que l’économie américaine se redresse jusqu’à la surchauffe, la Fed n’a pas de raison d’interrompre son cycle de resserrement monétaire avant d’avoir atteint un taux d’intérêt directeur d’équilibre à 4 % cette année, fait-on savoir dans les milieux économiques. Dans ce contexte, le dollar devrait avoir bonne mine dans la mesure où ce mouvement semble revêtir le cachet d’une correction des excès commis à sa baisse une année durant. Cela étant, les opérateurs se sont montrés hier très indifférents à l’annonce d’une hausse de l’indice des directeurs d’achats du secteur industriel de la zone euro (PMI) de 48,7 points en mai à 49,9 points en juin et ont continué à se débarrasser de la monnaie unique au profit du dollar. Celle-ci s’est, en effet, négociée sur un ton affaibli à New York à 1,1945 $ contre 1,2105 $ la veille, en forte baisse de 1,32 % en moyenne. Les Bourses dans le vert La Bourse américaine a ralenti un peu sa progression hier en fin de journée, au cours d’une séance assez calme à la veille d’un week-end de trois jours pour l’Independence Day. La nouvelle flambée des prix pétroliers semble expliquer ce mouvement. Mais il n’en demeure pas moins que le sentiment du marché est resté globalement positif grâce aux bons indicateurs macroéconomiques. Il en est de même de l’annonce par General Motors, Ford et Chrysler d’une sensible hausse de leurs ventes en juin, et par 3M qu’elle allait rapatrier environ 1,7 milliard $ de bénéfices effectués à l’étranger. Les Bourses européennes ont fini sur de nouveaux plus hauts depuis plus de trois ans, soutenues par la montée des marchés américains. Le fléchissement de l’euro a également agi en faveur des grands exportateurs, notamment les fabricants automobiles. Il en est de même de la hausse du pétrole qui a propulsé les actions de ce secteur (Total, British Petroleum, Shell…). À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont fait l’objet hier d’une chasse aux bonnes affaires après quatre séances de baisse continue, progressant de respectivement 12,79 $ et 12,41 $ à 12,85 $. Élie KAHWAGI

L’euro est tombé hier à son plus bas niveau depuis plus d’un an sur les marchés des changes, sous le seuil de 1,20 $, finissant par céder face à la vigueur généralisée du billet vert. Une semaine auparavant, il n’avait fait que tester brièvement ce seuil, mais hier, c’est avec plus de conviction qu’il l’a cassé en reculant jusqu’à 1,1940 $, soit son plus bas niveau...