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Le Premier ministre désigné a rencontré ses six prédécesseurs Siniora et Aoun font état d’une « plate-forme commune » d’idées et d’objectifs (photos)

Le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, a effectué hier sa tournée protocolaire auprès de ses prédécesseurs. M. Siniora s’est d’abord rendu au domicile d’Amine el-Hafez, à Bir Hassan, avant de conférer avec Rachid el-Solh à Aïn el-Tiné. Les deux hommes lui ont souhaité plein succès dans sa mission, en lui donnant quelques directives et quelques conseils. Ensuite, Fouad Siniora s’est entretenu avec Sélim Hoss à Aïcha Bakkar. M. Hoss a félicité le Premier ministre désigné pour le plébiscite obtenu lors des consultations, estimant que malgré les difficultés, il saurait s’acquitter de sa tâche. De son côté, Fouad Siniora a précisé qu’il souhaitait poursuivre ses entretiens avec M. Hoss pour profiter de son expérience. La rencontre entre le Premier ministre désigné et le général Michel Aoun, à Rabieh, était la plus attendue de la journée. Au terme de la réunion, qui a duré une demi-heure, Michel Aoun a pris la parole, évoquant « un accord en profondeur sur tous les principes d’avenir dans la perspective d’une coordination au sein du nouveau Conseil des ministres ». « Cet accord se traduira, nous l’espérons, dans la formation du cabinet. L’essentiel est dans la pratique gouvernementale à venir. Je pense que cette coordination sera dans l’intérêt du Liban », a précisé Michel Aoun en souhaitant « un nouveau départ pour un avenir meilleur ». Et de préciser que l’entretien avait porté sur les principes, sans entrer dans les détails techniques de la formation du cabinet. « Je pense qu’il existe une énorme plate-forme commune entre nous sur les idées qui devraient être respectées dans l’action du futur cabinet, ce qui est réconfortant et rassurant », a indiqué pour sa part Fouad Siniora. « Cette visite était d’une importance capitale pour mettre l’accent sur la plate-forme commune au niveau des idées et des objectifs », a-t-il ajouté. Interrogé ensuite sur l’existence d’éventuelles difficultés au niveau de la participation chrétienne, Michel Aoun a indiqué : « Pourquoi y aurait-il un problème chrétien ? Il faut éliminer du lexique les termes de problèmes chrétien, sunnite ou druze. S’il y a des problèmes, ils sont à caractère libanais. Il est important de cesser de donner des qualificatifs confessionnels pour en finir avec le confessionnalisme. » M. Siniora devait ensuite démentir la présence d’obstacles dans le processus de formation du cabinet. « La plupart des propos contenus dans la presse sont incorrects, et c’est pourquoi il nous faut nous calmer et patienter. (…) Nous avons un intérêt commun à bâtir une nation, et cela ne peut être réalisé qu’à travers la mise en place d’une équipe gouvernementale homogène, compétente, crédible et intègre. C’est la seule voie que nous pouvons suivre. Toute dérive sera au détriment des Libanais, des jeunes et de l’avenir », a-t-il précisé. Karamé et Mikati Fouad Siniora s’est ensuite rendu à Tripoli pour y rencontrer Omar Karamé, qui a rendu hommage à « la moralité et au sens religieux » du Premier ministre désigné, évoquant les circonstances difficiles dans lesquelles il devra opérer. « Les citoyens vous demandent d’avoir pitié d’eux sur le plan des impôts », a-t-il ajouté. Interrogé sur les problèmes qui ont lieu aux douanes libano-syriennes, M. Siniora a indiqué : « Nous voulons qu’il y ait, entre la Syrie et nous, des relations de fraternité et d’amitié. Nous devons œuvrer tous ensemble pour que cela se réalise et soit consacré. Le Liban doit rester maître de lui-même, et ne doit jamais devenir le siège ou la base d’action hostile (à la Syrie). Cependant, le Liban doit toujours mettre l’accent sur la nécessité de consolider ses relations (avec Damas) à tous les niveaux. Nous avons en cela un intérêt commun. À ce moment-là, toutes les questions mineures seront résolues. » Dernière étape de la tournée de Fouad Siniora, la rencontre avec son prédécesseur immédiat, Nagib Mikati, toujours à Tripoli. M. Mikati a rendu un vibrant hommage à M. Siniora, qui se caractérise selon lui par « son intégrité et son expertise ». L’ancien Premier ministre a souhaité « la formation du cabinet dans les plus brefs délais parce que les circonstances actuelles nous imposent d’avoir un cabinet ayant obtenu la confiance et entamé son action le plus rapidement possible ». Il a indiqué que le pays ne pouvait pas continuer à fonctionner longtemps avec un cabinet chargé de distribuer les affaires courantes. « Le Premier ministre a été positif, estimant que le cours des choses ne permettait pas les atermoiements », a-t-il ajouté, avant d’insister une nouvelle fois sur la nécessité de hâter la naissance du cabinet. Fouad Siniora a indiqué qu’il avait reçu un soutien important de la part de M. Mikati, mettant lui aussi en évidence l’importance de s’atteler le plus tôt possible à la tâche. Les deux hommes ont également mis en exergue leur volonté de coordonner à l’avenir, d’autant que, a précisé Siniora, le pouvoir est également dans la continuité et qu’il n’est jamais bon de repartir à zéro. Le Premier ministre désigné a enfin rendu hommage aux efforts accomplis par M. Mikati, qui ont été loués par tous.

Le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, a effectué hier sa tournée protocolaire auprès de ses prédécesseurs.
M. Siniora s’est d’abord rendu au domicile d’Amine el-Hafez, à Bir Hassan, avant de conférer avec Rachid el-Solh à Aïn el-Tiné. Les deux hommes lui ont souhaité plein succès dans sa mission, en lui donnant quelques directives et quelques conseils. Ensuite, Fouad...