Rechercher
Rechercher

Actualités

ENVIRONNEMENT Manifestation contre la destruction du Cercle sportif français à Beyrouth(photo)

Des représentants d’associations de protection de l’environnement ont organisé hier un sit-in pour protester contre la destruction du Cercle sportif français (CSF), un des rares espaces verts qui restent à Beyrouth. Une centaine de personnes, la bouche recouverte d’un masque antipollution, ont brandi des banderoles fustigeant « les promoteurs immobiliers qui détruisent la ville et empoisonnent les citoyens ». Ils ont en outre appelé la municipalité de Beyrouth à exproprier le terrain de 7 832 mètres carrés, situé dans l’ouest de la capitale, pour en faire un espace vert ouvert au public. Lors d’un discours, Ibrahim Kalach, président de l’association Les fils de Beyrouth, a regretté que « le ministère de l’Environnement ne réagisse pas ». M. Kalach a indiqué que les protestataires avaient pris contact avec les députés de Beyrouth, notamment avec Saad Hariri, qui leur a promis de les soutenir. Quelque 200 arbres, datant de l’époque ottomane, ont été arrachés au CSF au cours du mois de mars, alors que le pays était en ébullition à la suite de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Le terrain, qui appartenait au gouvernement français, a été cédé à des particuliers pour y construire des immeubles. Les manifestants ont appelé à « l’arrêt de ce massacre de l’environnement, de ce crime et de l’abattage de centaines d’arbres anciens ». Ils ont demandé que « le CSF soit exproprié et transformé en un jardin public au nom du président Rafic Hariri ». L’Union arabe pour la jeunesse et des sports de la Ligue arabe était représentée au sit-in par son responsable de l’information Mohammed Assi, qui a indiqué que « l’union formera un comité de suivi à Beyrouth, qui sera chargé de coordonner avec les associations au Liban ». Selon un membre du comité du CSF qui a requis l’anonymat, le terrain a été vendu à 8 millions de dollars, soit mille dollars le mètre carré, un prix excessivement bas pour l’emplacement, selon des experts immobiliers. Le gouvernement français a décliné l’offre du Collège protestant français de racheter la parcelle pour l’adjoindre à ses jardins, trouvant celle des promoteurs immobiliers plus alléchante, ont ajouté les mêmes sources. Un membre de la municipalité de Beyrouth qui a requis l’anonymat a indiqué que le conseil de la ville étudiait la possibilité de racheter le terrain pour en faire un jardin public.

Des représentants d’associations de protection de l’environnement ont organisé hier un sit-in pour protester contre la destruction du Cercle sportif français (CSF), un des rares espaces verts qui restent à Beyrouth. Une centaine de personnes, la bouche recouverte d’un masque antipollution, ont brandi des banderoles fustigeant « les promoteurs immobiliers qui détruisent la ville et...