Baabda Lahoud revient à la charge contre les intégristes de Denniyé et les assassins des juges à Saïda

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’en est de nouveau pris aux organisations intégristes, notamment à celles qui sont impliquées dans les combats de Denniyé (décembre 99 – janvier 2000) et dans l’assassinat des quatre magistrats à Saïda en 1999. Prenant la parole devant ses visiteurs, le chef de l’État a commencé par faire la distinction entre les religions révélées, comme le christianisme et l’islam, et « les agressions commises au nom de la religion ». Et M. Lahoud de préciser : « Dans un entretien à la presse, j’ai dernièrement condamné les actions de ces groupes qui, par le passé, ont été reconnus coupables d’agression contre l’armée, ont assassiné quatre magistrats en plein tribunal à Saïda et ont tenté à de nombreuses reprises de troubler l’ordre public en s’en prenant à des établissements symbolisant l’étranger. Il s’agissait là de pratiques dont nous avons convenu, avec les instances religieuses et politiques concernées, qu’elles devaient être condamnées car elles défigurent le véritable visage de l’islam, qui repose sur la tolérance, le bien et l’amour. » Et le président de la République de noter qu’« il existe une nette distinction entre les groupes de fidèles engagés dans la vie politique et sociale, et entre des fractions qui ont commis des agressions armées et ont mis en péril la paix civile. Les pratiques de ces dernièrs groupes causent des torts graves qui affectent directement la situation politique et religieuse des collectivités croyantes. » La déclaration du président Lahoud intervient à l’heure même où il est question d’amnistier les intégristes ayant participé au soulèvement de Denniyé ainsi que des « agitateurs » de Brital.