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Le chef de l’État évoque à Bkerké les échéances à venir et réaffirme sa volonté de rester jusqu’au bout de son mandat Lahoud à CNN : J’ai été élu par les députés et non par la Syrie (photos)

Dans un entretien à la chaîne de télévision américaine CNN, le chef de l’État, Émile Lahoud, a répété qu’il se maintiendra au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat. « Ce sont les députés qui m’ont élu, y compris (l’ancien Premier ministre) Rafic Hariri, et non la Syrie », a-t-il dit. Interrogé sur une éventuelle implication des Syriens dans la série d’attentats qui ont notamment visé M. Hariri, le journaliste Samir Kassir et l’ancien secrétaire du PCL, M. Georges Haoui, le chef de l’État s’est dit étonné que la Syrie soit montrée du doigt, Damas « étant le plus grand perdant dans cette affaire ». Il s’est en outre demandé pourquoi les accusations ne seraient pas plutôt dirigées « contre les fondamentalistes (…) ou encore contre notre ennemi permanent Israël », rappelant au passage les assassinats préalables de l’ancien ministre Élie Hobeika et de Jihad Jibril, le fils d’Ahmed Jibril, secrétaire général du FPLP-Commandement général. « À l’époque, c’était Israël qui était montré du doigt. Pourquoi cherche-t-on aujourd’hui à accuser la Syrie et le Liban ? » s’est encore demandé M. Lahoud. Samedi, le chef de l’État s’est rendu chez le patriarche Nasrallah Sfeir, à Bkerké, avec lequel il s’est entretenu pendant plus d’une heure. Il s’agit de la première visite du président de la République depuis leur dernière rencontre en avril dernier, à Rome, lors des funérailles du pape Jean-Paul II. La démarche du président peut être mise sur le compte d’un geste d’ouverture en vue d’obtenir le soutien du prélat maronite, notamment après la multiplication des appels de l’opposition qui réclament son départ. Les entretiens ont également porté sur les résultats des élections et « sur le climat confessionnel qui a marqué le scrutin dans certaines régions », selon des sources informées. Selon ces sources, les deux hommes ont évoqué les échéances à venir, notamment l’élection du chef du Parlement et la désignation du Premier ministre, à l’ombre de tiraillements politiques et de l’insistance de certains pôles de l’opposition à réclamer la démission du chef de l’État, ce dernier ayant à maintes reprises affirmé qu’il « se maintiendra au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat ». Rappelons que le patriarche avait affirmé vendredi que « s’il existe des voies légales pour le déloger, qu’on le fasse ». Parmi les autres sujets évoqués à Bkerké, les priorités du prochain gouvernement, notamment la lutte contre la corruption, les réformes attendues au plan administratif et la nécessité d’œuvrer en vue d’une relance économique et de l’assainissement des finances. La dégradation de la situation sécuritaire était en outre au centre des discussions, les deux hommes ayant insisté sur la nécessité d’une prise en charge plus rigoureuse de la sécurité en vue de rassurer les citoyens. Également au centre des discussions, la nécessité d’adopter une nouvelle loi électorale. À ce sujet, M. Lahoud a réitéré ses réserves par rapport au texte de l’année 2000, réserves que partage également Mgr Sfeir qui a critiqué les résultats électoraux dans certaines régions, en les qualifiant de non « représentatifs » de la rue chrétienne. À l’issue de la réunion, le chef de l’État s’est contenté d’affirmer que la rencontre a été « excellente ».

Dans un entretien à la chaîne de télévision américaine CNN, le chef de l’État, Émile Lahoud, a répété qu’il se maintiendra au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat. « Ce sont les députés qui m’ont élu, y compris (l’ancien Premier ministre) Rafic Hariri, et non la Syrie », a-t-il dit. Interrogé sur une éventuelle implication des Syriens dans la série d’attentats qui...