BALANCE DES PAIEMENTS Déficit de 1,43 milliard de dollars fin avril

La balance des paiements est déficitaire de 1,425 milliard de dollars sur les quatre premiers mois de l’année, selon les chiffres de la Banque centrale, cités par le Lebanon Weekly Monitor, du groupe Audi Saradar. Par comparaison, le déficit était d’à peine neuf millions de dollars fin avril 2004, et le solde était excédentaire de 2,062 milliards de dollars, pour la période correspondante en 2003. Cette année-là, l’excédent était le résultat de l’afflux de capitaux consécutif à la conférence de Paris II, qui s’est tenue en novembre 2002. C’est justement le déficit croissant de la balance des paiements au cours de l’année 2002 qui avait provoqué l’organisation de cette conférence, destinée à empêcher une crise financière au Liban. Fin avril 2002, le déficit cumulé était de 1,036 milliard de dollars, soit de 400 millions de dollars de moins que cette année. S’il est encore temps de rétablir l’équilibre, surtout si le nouveau gouvernement s’engage dans un plan de réformes, ce chiffre constitue sans aucun doute un signal d’alarme. Pour le seul mois d’avril, le déficit est de 475 millions de dollars. Il s’explique par une baisse de 875 millions de dollars des avoirs extérieurs nets des banques et institutions financières et une augmentation de 400 millions de dollars de ceux de la Banque centrale. En fait, les flux entrants de capitaux au Liban n’ont pas été suffisamment importants pour compenser le déficit de la balance commerciale qui ne cesse de se creuser. À flux de capitaux constants par rapport à avril 2004, la balance des paiements aurait affiché un déficit de 304 millions de dollars seulement. À déficit de la balance commerciale constant, le déficit de la balance des paiements aurait été de 1,13 milliard de dollars, fin avril 2005. Les entrées brutes de capitaux ont représenté 986 millions de dollars sur les quatre premiers mois de cette année, soit 53,2 % de moins que pendant la période correspondante de l’année dernière. Ce tarissement relatif est dû aux incertitudes liées à la détérioration de la situation politique. S. R.