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Lahoud sur LCI : L’extrémisme est l’ennemi du Liban

Dans une interview à la chaîne d’informations française LCI, le président de la République Émile Lahoud s’est demandé à qui profitent les assassinats dont le Liban a été dernièrement le théâtre. Il a ajouté que l’extrémisme est l’ennemi du Liban. Le chef de l’État a affirmé qu’avant la tentative d’assassinat qui a visé le député Marwane Hamadé, le pays jouissait d’une certaine stabilité, selon des rapports d’Interpol. Les attentats ont commencé à l’automne dernier, alors que depuis près de dix ans, des Libanais réclamaient le retrait des troupes syriennes. Il faudrait donc essayer de trouver d’autres raisons. Au sujet de l’identité des auteurs de l’attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri, le chef de l’État a déclaré qu’il espérait que l’enquête internationale actuellement en cours parviendrait à la préciser. Mais il a ajouté que les criminels sont les ennemis du Liban, ceux qui ne souhaitent pas le voir jouir d’une certaine stabilité. Entendez-vous par là Israël ? « L’extrémisme est l’ennemi du Liban. Notre pays a été le théâtre de conflits avec les extrémistes il y a quelques années. Ceux-là sont des musulmans, et bien que l’islam soit une religion modérée, ils ont déclaré la guerre au monde pour pouvoir le gouverner. » Au sujet des accusations portées contre lui d’être au cœur d’un régime corrompu, le président Lahoud a répondu que selon « la Constitution et les principes de l’accord de Taëf, le chef de l’État n’a pas d’autorité directe sur les ministres. C’est le gouvernement qui est responsable ». En réponse à une question sur la position hostile du président Jacques Chirac à son égard, le président Lahoud a déclaré qu’il n’éprouvait aucune animosité à l’égard de qui que ce soit. « Même si certains ont réagi avec rancœur à mon égard à la suite de l’attentat contre le président Hariri. Mais je n’ai jamais répondu. En fait, je ne réponds que lorsque la rancœur se transforme en accusation… » Lahoud a ajouté qu’au Liban, il n’y a que l’accusation de haute trahison qui permet de révoquer un chef d’État. « Mais je ne crois pas que l’unification de l’armée, la libération du Sud, la consolidation de la stabilité jusqu’à la tentative d’assassinat contre Marwan Hamadé, les efforts pour limiter la dilapidation des fonds publics … tout cela peut-il être considéré comme de la haute trahison ? » Le chef de l’État a affirmé qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce que Saad Hariri devienne Premier ministre s’il obtient la majorité des voix des députés. « On dit que les militaires sont des dictateurs. Au contraire, ils connaissent le prix du sang, et même mes adversaires savent que je n’ai pas de sang sur les mains. Ma force, je la tire de ma foi dans la Constitution et dans le respect des lois. » Interrogé sur le Hezbollah, le président Lahoud a précisé qu’il est impossible de songer à le désarmer tant que les fermes de Chebaa sont occupées. « Ensuite, il faudra être vigilant, car cette question pourrait provoquer une guerre civile. Il faudra que les Libanais discutent entre eux et prennent ensemble leur décision.»

Dans une interview à la chaîne d’informations française LCI, le président de la République Émile Lahoud s’est demandé à qui profitent les assassinats dont le Liban a été dernièrement le théâtre. Il a ajouté que l’extrémisme est l’ennemi du Liban. Le chef de l’État a affirmé qu’avant la tentative d’assassinat qui a visé le député Marwane Hamadé, le pays...