Washington revient à la charge contre la Syrie au lendemain de l’assassinat de Haoui violence et intimidation doivent cesser, avertit le Conseil de sécurité

Deux jours après l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien dirigeant du PCL, Georges Haoui, le Conseil de sécurité de l’Onu a voulu adresser un message fort aux parties qui pourraient être à l’origine de la série noire qui frappe le Liban. Dans une déclaration présidentielle votée hier à New York, il a ainsi fermement condamné « les attentats terroristes», affirmant que « le peuple libanais doit pouvoir décider de l’avenir de son pays à l’abri de toute violence et de toute intimidation ». Le Conseil a également décerné un satisfecit électoral au gouvernement libanais, puisqu’il a salué « le succès » d’un scrutin législatif « équitable et crédible ». Il a en même temps lié toute aide internationale à la présentation d’un « programme gouvernemental crédible de réforme politique et économique ». La déclaration a enfin souligné la nécessité d’appliquer « toutes les obligations contenues dans la résolution 1559 ». Usant d’un langage moins diplomatique, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a appelé la Syrie à tout faire pour lutter « contre l’instabilité qu’elle aide à créer » au Liban, accusant implicitement Damas d’avoir contribué à l’assassinat de personnalités politiques libanaises.