Pour la première fois, le président de la Chambre sortant entre en campagne, de Bkerké à Koraytem Husseini entre en lice, Berry reste favori (Photo)

Pour la première fois de sa longue carrière à la présidence de la Chambre, Nabih Berry semble avoir compris que, cette année, rien n’est plus comme avant. Qu’il risque de se retrouver, après treize ans de perchoir, dans les travées de l’hémicycle. Alors, Nabih Berry a mobilisé autour de lui la quasi-totalité des représentants chiites et a décidé d’entrer véritablement en campagne. D’abord à Bkerké, où il a été reçu pendant près d’une heure par le patriarche Sfeir. « Je suis porteur d’un programme oral consacré à l’unité nationale. Ce programme est audacieux et mettra le Liban sur les rails de l’avenir », a dit le député réélu en soulignant ensuite qu’il a été « le premier à avoir soulevé le slogan de la réforme et à l’avoir appliqué. Mais à chaque fois, les services protégeaient les corrompus et poursuivaient les innocents »… « Ce n’est pas à nous de mettre un veto à quelque président de la Chambre que ce soit », a dit hier le porte-parole du Quai d’Orsay. Nabih Berry a ensuite passé en soirée une heure à Koraytem, chez Saad Hariri, fraîchement rentré de Ryad et, surtout, de l’Élysée. Et entendu ce que le patron du Courant du futur lui a dit. Ou transmis. Les observateurs sont d’accord pour relever que Nabih Berry a désormais de fortes chances de rempiler au perchoir, mais flanqué cette fois d’un cahier des charges des plus astreignants. Il reste favori, sachant que l’inoxydable mais respecté Hussein Husseini a présenté hier, en bonne et due forme, sa candidature au même poste.