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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Douste-Blazy appelle à « la fermeté de la communauté internationale » à l’égard de Damas Paris, Washington et Londres s’en prennent à nouveau à la Syrie

Au surlendemain de l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien secrétaire général du Parti communiste, Georges Haoui, la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont à nouveau fait monter les enchères contre la Syrie, accusée de maintenir une présence déstabilisatrice au Liban. Le département d’État américain a ainsi accusé Damas de continuer à déstabiliser son voisin, et le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a appelé à la « fermeté de la communauté internationale » à son égard. Les États-Unis sont « certains » que des agents du renseignement syrien sont toujours au Liban et exercent une influence déstabilisatrice, a déclaré un haut responsable du département d’État américain, à l’issue d’un entretien du ministre français avec son homologue américain Condoleezza Rice, en marge d’une réunion du G8 à Londres. « Il n’y a aucun doute que des agents des services de renseignements syriens sont restés (après le retrait des troupes syriennes du Liban le 26 avril) et exercent une influence très négative », a dit ce haut responsable américain qui a requis l’anonymat.. « Nous avons beaucoup parlé du Liban et de l’importance de la pleine application de la résolution 1559, du fait qu’il est important que la Syrie respecte ses engagements pour contribuer à la stabilité et non à l’instabilité du Liban », a déclaré pour sa part Mme Rice. « Nous avons exprimé notre inquiétude à propos des assassinats qui ont lieu au Liban et de la nécessité pour la Syrie de s’assurer que toutes ses forces se sont retirées du Liban », a-t-elle ajouté. C’est la troisième fois en trois jours consécutifs que la secrétaire d’État pointe un doigt accusateur en direction de Damas. Quelques heures à peine après l’attentat contre Haoui, mardi, elle avait déjà lié indirectement le meurtre aux activités présumées de la Syrie au Liban. De son côté, le ministre français a souligné hier que « la résolution 1559 doit être totalement respectée et la fermeté de la communauté internationale doit s’affirmer dans les jours qui viennent vis-à-vis de la Syrie ». « Il n’est pas possible qu’elle n’ait pas été capable de liquider ses milices au Liban », a estimé M. Douste-Blazy à propos des services de sécurité de la Syrie. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a partagé cette accusation. Évoquant la récente série d’assassinats politiques au Liban, M. Straw a aussi insisté pour que la Syrie « s’assure que ceux qui commettent ces crimes odieux y mettent un terme ». « Nous nous réjouissons d’avoir pour la première fois depuis très longtemps des élections libres » au Liban, a d’autre part déclaré M. Douste-Blazy. « Il est évident que nous devons tout faire, les États-Unis comme la France comme l’Union européenne, pour aider cette démocratie », a-t-il ajouté. « Le monde doit se tenir prêt à répondre à toute demande de soutien » venant de Beyrouth, a-t-il encore dit.. Comme le montre l’affaire libanaise, les relations entre les États-Unis et la France « se sont beaucoup améliorées durant ces derniers mois », a relevé le ministre français. « L’Union européenne, malgré des difficultés ponctuelles sur la Constitution, sur le budget, reconnaît qu’elle partage les mêmes valeurs que les États-Unis », a-t-il dit.. La réunion des ministres des Affaires étrangères des huit nations du G8 intervient avant le sommet de leurs chefs d’État et de gouvernement qui se tiendra à Gleneagles (Grande-Bretagne) du 6 au 8 juillet.
Au surlendemain de l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien secrétaire général du Parti communiste, Georges Haoui, la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont à nouveau fait monter les enchères contre la Syrie, accusée de maintenir une présence déstabilisatrice au Liban. Le département d’État américain a ainsi accusé Damas de continuer à déstabiliser son voisin, et...