Une équipe du FBI a inspecté les lieux de l’attentat

Une enquête a été immédiatement ouverte, hier, sur les circonstances de l’assassinat de Georges Haoui. La police judiciaire a entamé son travail sur la liste du crime et effectué divers relevés d’usage. Elle a été relayée par une équipe d’enquêteurs du FBI venue sur place à bord de voitures de l’ambassade des États-Unis, comme cela s’était passé lors de l’attentat contre Samir Kassir. Les enquêteurs ont estimé à 400 grammes la charge explosive placée sous le châssis de la Mercedes 600, au niveau du siège du passager avant, que Georges Haoui occupait. Ils ont relevé la similarité des méthodes utilisées pour éliminer Haoui et Kassir. Sur le plan judiciaire, une plainte contre inconnu a été déposée par le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, Joseph Maamari. M. Maamari a confié le dossier de l’affaire au premier juge d’instruction de Beyrouth, Abdel Rahim Hammoud. Outre les deux magistrats, le président de la commission de l’Onu chargée de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, Detlev Mehlis, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Jean Fahd, et le premier juge d’instruction militaire, Rachid Mezher, ont inspecté les lieux. La police a interrogé quelques-uns des nombreux témoins de l’attentat. Toutefois, aucune des personnes interpellées n’est considérée comme arrêtée, a précisé l’Agence nationale d’information (Ani-officielle). Au cours de la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité convoquée par le ministre de l’Intérieur (voir par ailleurs), il a été question d’un véhicule de marque Toyota, de couleur rouge, dont la présence sur les lieux, avant l’attentat, a été relevée par des témoins. Mais aucune précision n’a été apportée à ce propos. Notons par ailleurs que selon le Premier ministre, Nagib Mikati, qui s’exprimait, hier matin à sa sortie du palais présidentiel de Baabda, l’enquête sur l’assassinat de Samir Kassir est « très avancée ».